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Le "coup de foudre" de Manu Payet pour Emma Luchini

Manu Payet sera prochainement à l'affiche de "Un coup à prendre", deuxième long métrage de Cyril Gelblat aux côtés de Aure Atika et Audrey Lamy. Manu Payet sera prochainement à l'affiche de "Un coup à prendre", deuxième long métrage de Cyril Gelblat aux côtés de Aure Atika et Audrey Lamy. [©GAUMONT - NOLITA CINÉMA - LES PRODUCTIONS ]

Dans le deuxième film d’Emma Luchini après "Sweet Valentine", le comédien livre une prestation étonnante, avec ce personnage d’auteur revenu de tout. Un virage dans une carrière qui s’étoffe.

 

Un registre inédit pour Manu Payet. Dans le deuxième film d’Emma Luchini, l’acteur, humoriste et réalisateur délaisse le genre de la comédie dans lequel il a fait ses classes, et surprend en interprétant un jeune auteur à succès alcoolique et revenu de tout. Un rôle pour lequel il devait physiquement se transformer, et qu’il a pris comme un défi.

 

Qu’est-ce qui vous a séduit dans le rôle de Martin ?

Ce personnage était un challenge pour moi. J’étais stressé le premier jour à l’idée de l’incarner, de donner à Emma ce qu’elle voulait vraiment. Parce qu’il est très loin de moi. Il est désabusé, il ne croit plus en grand-chose. Il a le cœur brisé en millions de petits morceaux. Pourtant, il a encore une certaine vivacité d’esprit. Mais dont il ne se sert plus. Il sait tout, sauf comment vivre sa vie à lui. C’est quelqu’un d’attachant.

 

Comment aviez-vous entendu parler du projet d’Emma Luchini ?

C’est Emma Luchini elle-même qui a pensé à moi pour le rôle de Martin en voyant mon film "Situation amoureuse : c’est compliqué". J’ai été aussi flatté que surpris. Quand on s’est rencontré, on a eu une forme de coup de foudre amical. On a parlé sept heures de suite dans un café. C’était complètement dingue.

 

Vous avez subi une transformation physique pour le rôle.

Martin est un auteur qui a eu du succès, qui a fait la fête et a bu plus que de raison avec les auteurs de Saint-Germain-des-Prés. Mais comme c’est quelqu’un d’entier, qui ne ment pas, il a rapporté ça jusque chez lui. Son entourage l’a lâché et il a déconnecté. Tout ce qu’on voit de lui, c’est son bide, ses cheveux, ses yeux tristes toujours un peu humides. Après deux cures de désintoxication ratées, il a arrêté de se cacher, de dissimuler que sa vie n’allait plus.

 

Emma Luchini dit de vous qu’elle a découvert un vrai bosseur.

Je me suis documenté. J’ai lu le livre dont est tiré le film. J’y ai trouvé plein d’indices sur le personnage. J’ai aussi rencontré l’auteur Nicolas Rey, mais sans chercher à l’imiter.

 

La séquence de fin offre un superbe "climax" au film.

Un des décors du film était situé en face du musée Marmottan. J’y ai revu les tableaux de Monet. Et la semaine suivante, on tournait de nuit à Giverny, berceau des impressionnistes. C’était canon.

 

Martin a un petit côté Fabrice Luchini. Emma vous a demandé de jouer de cette façon ?

Je suis son fils à l’écran. Et comme je ne lui ressemble pas vraiment, il fallait trouver quelque chose pour rapprocher les deux personnages. C’est moi qui l’ai joué ainsi. Ce n’est pas une décision de Emma. Fabrice a une telle façon de dire les belles choses. Pourquoi s’en priver si je joue son fils et que je suis dirigé par sa fille.

 

Un nouveau one man show est-il en projet ?

J’aimerais bien. Je suis en train d’y penser plus sérieusement qu’avant. Peut-être l’année prochaine. J’ai envie de faire quelque chose de simple, de pur. D’arriver avec un micro et de parler, raconter des trucs. Passer un moment avec les gens le soir. Et que ce soit unique à chaque fois. Je n’ai pas envie de faire un spectacle trop rodé. J’ai déjà fait deux ou trois tentatives à droite, à gauche et ça s’est bien passé.

 

Et pour le cinéma, une nouvelle réalisation, d’autres films en tant qu’acteur ?

Je suis en train d’écrire. Et sinon, j’ai tourné le nouveau film de Cyril Gelblat "Un coup à prendre" qui sortira début 2016. C’est un très joli film qui raconte l’histoire d’un mec qui plaque femme et enfants parce qu’il leur reproche de l’avoir empêché de se réaliser professionnellement. Un jour, son ex-femme lui dépose leurs deux filles devant sa porte. Il se retrouve alors confronté à la réalité qu’il est papa. D’abord il ne sait pas comment s’occuper d’elles. Et une fois qu’il sait comment faire, il ne sait plus comment s’en passer. C’est touchant. D’autre part, je viens de terminer le premier long métrage de Manuel Schapira. C’est un film pour Arte. "Damoclès" est une adaptation d’une nouvelle d’Oscar Wilde. On y suit l’histoire d’un graphiste parisien qui lors d’une soirée, se prête à un exercice de prédiction par une amie de sa colocataire. Celle-ci lui prédit qu’il va rencontrer quelqu’un qu’il va aimer très fort mais aussi qu’il va tuer quelqu’un. Et comme peu de temps après il rencontre l’amour, il croit à la deuxième prédiction.

"Un début prometteur", d’Emma Luchini, avec Manu Payet. En salles.

 

La bande-annonce du film "Un début prometteur" :

 

 

 

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