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Qui était ces écrivains amoureux du carnet Moleskine ?

Le Moleskine est le carnet légendaire des artistes et des intellectuels européens des deux derniers siècles.[CC/Maria Keays]

Caché dans les poches des plus grands artistes, le carnet Moleskine parcourt le monde depuis plus de 200 ans. Il est devenu l’indispensable compagnon de route. De Vincent Van Gogh à Henri Matisse, de Pablo Picasso à Ernest Hemingway, de Louis-Ferdinand Céline à Stéphane Mallarmé, de Victor Hugo à Guillaume Apollinaire, nombreux sont les artistes et intellectuels à avoir griffonné et noirci les pages blanches des carnets Moleskine.

 

Archives – Article publié le 10 janvier 2008

 

Bruce Chatwin

Dans Le Chant des pistes, le romancier britannique Bruce Chatwin relate à plusieurs reprises son amour pour le carnet Moleskine, qu’il rédige en Australie après avoir appris la fermeture de l’entreprise de Tours. Assis dans un café de la ville d’Alice Springs (nord de l’Australie), Bruce Chatwin fait part de la nouvelle à Arkady, un spécialiste russe des coutumes aborigènes : «Je sortis de ma poche un carnet noir à la couverture vernie, fermé par un grand élastique (…). Je l’ai acheté à Paris, dis-je. Mais maintenant, on en a arrêté la fabrication.»

 

Luis Sepúlveda

«C’est un carnet à couverture noire que j’ai toujours sur moi et dans lequel j’écris chaque jour mes doutes, mes étonnements et mes colères. J’y ébauche aussi des articles, des chapitres de romans, des contes. J’ai une relation passionnelle avec ce carnet de moleskine.» Ainsi débute l’ouvrage de Luis Sepúlveda intitulé Moleskin, dont le titre en français est Une sale histoire (notes d’un carnet de moleskine). L’auteur chilien rend hommage à l’Amérique latine à travers des textes rédigés entre janvier 2002 et janvier 2004 sur trois carnets Moleskine.

 

Oscar Wilde

L’écrivain irlandais à l’origine des célèbres ouvrages Salomé, L’important d’être constant ou encore Le fantôme de Canterville conserve toujours un Moleskine dans sa poche. «Je ne voyage jamais sans mon carnet. Il faut toujours avoir quelque chose de sensationnel à lire dans le train», déclarait-il. Oscar Wilde fait partie des écrivains qui ont contribué au succès du célèbre calepin au sein du monde intellectuel.

 

Ernest Hemingway

Le romancier américain, auteur de L’Adieu aux armes, du Vieil homme et la mer de Paris est une fête, séjourne à Paris dans les années 1920. Afin de trouver l’inspiration, Ernest Hemingway se promène dans les jardins du Luxembourg ou sur les quais de la Seine et s’arrête pour rédiger quelques lignes, chaque jour, à la Closerie des Lilas ou chez Lipp. Assis dans un coin de la brasserie, il commande un café-crème et note ses impressions sur son carnet Moleskine.

 

Neil Gaiman

Ce romancier et scénariste de bandes dessinées ne cache pas son amour pour le célèbre carnet. Sur son blog (http://www.neilgaiman.com), il vante en 2001 les qualités de l’objet, désormais indispensable pour les écrivains. «Le carnet Moleskine (je l’ai acheté à Venise) est l’une de mes acquisitions préférées (…), bien qu’il soit vendu comme le carnet de Bruce Chatwin», écrit Neil Gaiman. «Une taille parfaite. Un poids parfait», ajoute l’auteur de Stardust, Coraline et Fragile Things.

 

Voir aussi sur directmatin.fr : Le carnet Moleskine : le jardin secret des artistes

 

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