En direct
A suivre

Cannes 2017 - «Une femme douce» : un drame kafkaïen peu convaincant

Avec «Une femme douce», l'Ukrainien Sergei Loznitsa brigue la Palme d'or pour la troisième fois. Avec «Une femme douce», l'Ukrainien Sergei Loznitsa brigue la Palme d'or pour la troisième fois. [Copyright Sergei Loznitsa - Slot Machine]

Très attendu par la critique, «Une femme douce» a été montré à la presse mercredi soir. Le réalisateur ukrainien Sergei Loznitsa n'a pas conquis la Croisette avec ce film trop long au final manqué.

On espérait un sursaut dans cette compétition peu enthousiasmante jusqu'ici avec le film de Sergei Loznitsa, cinéaste ukrainien reconnu pour son talent de metteur en scène et pour son discours engagé. Après deux films en compétition, «My Joy» en 2010 et «Dans la brume» en 2012, il avait montré en 2014 en séance spéciale le documentaire «Maïdan» qui revenait sur les événements advenus à la fin de l'année 2013 sur cette célèbre place de Kiev. Malheureusement le miracle ne s'est pas produit.

Le long métrage met en scène une femme d'une quarantaine d'années qui habite dans la campagne russe. Lorsque le colis qu'elle avait envoyé à son mari, en prison pour meurtre, lui est renvoyé par la poste, elle décide de partir pour la Sibérie pour savoir ce qui a pu lui arriver. Au guichet de la prison, on rejette une fois encore son colis sans lui donner de raison. Une femme lui propose alors de loger chez elle pour qu'elle puisse revenir le lendemain.

Un style moins précis

Apprécié pour sa mise en scène souvent brillante, Loznitsa fait montre avec «Une femme douce» de moins de virtuosité que par le passé. Adepte des longs plans-séquences, qui sont toujours bien présents ici, ceux-ci connaissent moins de réussite que dans ses oeuvres précédentes. Inutilement long, le film se perd dans des scènes à la limite du documentaire qui finissent par laisser le spectateur sur le bas-côté.

A l'instar de Zvyagintsev avec «Faute d'amour» - projeté en début de quinzaine -, Loznitsa fait émerger une critique acerbe des institutions russes. Plus charnelle que celle de Zvyagintsev, la mise en scène du réalisateur ukrainien dépeint avec détails, et parfois avec un humour sardonique, le difficile quotidien du peuple russe confronté à des queues interminables dans des administrations corrompues, indifférentes et au fonctionnement absurde.

En salles le 16 août.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités