Les propos ont du mal à passer. L'essayiste Pascal Bruckner est au coeur d'une polémique après avoir associé LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et trans) et pédophilie. Il s'exprimait dans le cadre de l'émission C politique, sur France 5.
Interrogé sur l'écriture inclusive, il a exprimé son opposition envers celle-ci. «Je suis totalement contre. Pour moi, c'est un mélange de crétinisme et de totalitarisme», a-t-il déclaré. Avant de prendre l'exemple d'un collège canadien utilisant la règle suivante : «L'écriture inclusive concerne les catégories suivantes : LGGBDTTTIQQAAP. C'est à dire lesbiennes, gay, genders, queers, bisexuels, demis-sexuels, transgenres. Et ils ont oublié les onanistes, les fétichistes et les pédophiles. On ne voit pas pourquoi ils seraient exclus.»
Dans #CPolitique Pascal Bruckner associe LGBT et pédophiles ! Quelle honte. Des propos à gerber ! pic.twitter.com/bA9CWVfrLI
— Thomas Portes (@Portes_Thomas) 22 octobre 2017
«Une mauvaise plaisanterie»
Réagissant à la polémique sur France Info ce lundi matin, Pascal Bruckner est revenu sur ses propos, sans sembler toutefois réellement les regretter. «C'était une mauvaise plaisanterie, il n'y a évidemment aucun lien (...) Je retire ces propos, si cela peut faire plaisir aux chasseurs de sorcières.»
En mettant sur le même plan les membres de la communauté LGBT et les pédophiles, Pascal Bruckner avait provoqué un malaise dès l'instant où il s'est exprimé. Présente sur le plateau de l'émission, la secrétaire d'Etat chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, avait réagi en déclarant : «La dernière fois qu'un élu Front National m'a dit ça, il a été condamné en justice». Un élu du Mans, à l'époque au FN, avait en effet été condamné en 2015pour avoir fait l'amalgame entre homosexualité et zoophilie.