C’est l’un des spots les plus convoités de l’Ouest parisien. Dans un décor provençal signé Laura Gonzalez, La Gare mise sur une carte aux saveurs du monde élaborée par le chef péruvien Gaston Acurio.
En lieu et place de l’ancienne gare de la Muette, inaugurée en 1864 dans le 16e arrondissement, rails et quais ont, depuis les années 1990, disparu au profit d’un restaurant ainsi que d'une terrasse prise d'assaut en été.
A la demande de Benjamin Patou, président de Moma Group, ce lieu a subi une importante rénovation en ce début 2019 pour se transformer en un havre de paix cosy, à l’abri de l’agitation parisienne. Le résultat est à la hauteur des espérances, et cela grâce au talent de Laura Gonzalez.
La décoratrice a mêlé zelliges vertes, motifs ethniques et cabanes en bambou à des tissus aux influences méditerranéennes, des pots en terre cuite, des tabourets de bar en osier, les historiques panoramiques de la manufacture Zuber et d’imposantes suspensions - façon boules japonaises - qui surplombent les tables de cet établissement de 600 m2 pouvant accueillir jusqu’à 300 couverts dans ses différents espaces.
© Jérôme Galland
© Jérôme Galland
© Jérôme Galland
Des influences venues des quatre coins de la planète et qui se retrouvent également dans les assiettes imaginées par Gaston Acurio, à la tête de cinquante restaurants dans douze pays, dont Manko qui jouxte le théâtre des Champs-Élysées. Pour ce voyage culinaire, on opte pour les makis agrémentés d'un tartare de gambas, crème d'avocat et manioc frit (12 euros les 6) et le traditionnel tiradito au thon et sauce ponzu (13 euros) qui nous donnent envie de prendre un vol direct pour Lima. La burrata d'Italie (16 euros) déçoit en revanche à cause d'un manque d'assaisonnement et d'une faiblesse côté dressage. On aurait aimé que la roquette laisse un peu de place aux asperges vertes, même si c'est la fin de la saison.
A La Gare, on peut donc partager des tapas - à condition de choisir une table assez grande pour pouvoir accueillir ce défilé d'assiettes -, tout en dégustant l'un des cocktails très frais (de 14 à 16 euros) comme un Champagne Spritz à la framboise. On peut aussi préférer un plat unique. Dans ce cas, on ne peut que vous suggérez les travers de porc grillés à la sauce barbecue ou un poisson entier cuit dans une feuille de bananier. Des spécialités préparées dans l'espace rôtisserie en extérieur (et au charbon de bois), lequel mesure pas moins de... 11 mètres !
© Benedetta Chiala
© Benedetta Chiala
© Benedetta Chiala
© Benedetta Chiala
Ceux qui souhaiteraient simplement profiter du cadre entre deux rendez-vous professionnels ou à l'heure de l'apéritif, se retrouveront au Café de la Gare situé au rez-de-chaussée qui oscille entre salon de thé et bar à cocktails, avec une vue sur les jardins. Il est ouvert tous les jours, de 15h à 23h.
Les + : un décor canon qui promet de magnifiques photos sur Instagram, un service très souriant mais éparpillé, la garantie d'une soirée bucolique sous les arbres, les plats aux saveurs péruviennes.
Les - : des spécialités qui manquent parfois de peps ou de finesse comme les dim sum, une carte de boissons sans alcool qui mériterait d'être plus fournie, une addition qui peut vite grimper.
La Gare – Les voyages de Gaston Acurio, 19, chaussée de la Muette, Paris (16e). Ouvert du lundi au dimanche, de 12h à 14h30, et de 19h à 22h30. Brunch le dimanche de de 12h à 15h30.