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Prise d'otages de la maternelle de Neuilly : il y a 30 ans, la ville des Hauts-de-Seine basculait dans l'effroi

Des policiers récupèrent les enfants sauvés de la prise d'otages devant l'école maternelle Charcot, le 14 Mai 1993 à Neuilly-sur-Seine. [PIERRE BOUSSEL / AFP]

Le 13 mai 1993, une école maternelle de Neuilly-sur-Seine (92) avait été le théâtre d'une prise d'otages effroyable. Un homme muni d'explosifs s'était retranché dans l'établissement, retenant 21 enfants ainsi qu'une institutrice. Il avait été neutralisé deux jours plus tard par la police.

Quand l'inimaginable se produit. Ce samedi 13 mai marque les 30 ans de la prise d'otages survenue dans l'école maternelle Charcot de Neuilly-sur-Seine (92), au cours de laquelle un forcené s'était retranché armé et muni d'explosifs dans une classe de 21 élèves, les retenant, ainsi que leur institutrice, durant deux jours. 

Erick Schmitt, un individu présenté comme un ancien sergent-chef de l'armée de terre et décrit comme un chômeur dépressif, avait fait part de ses revendications au directeur de la police du département de l'époque, Aimé Touitou. 

Celui qui s'était fait surnommé «HB» pour «Human Bomb» (bombe humaine), réclamait une somme de 100 millions de francs (environ 15 millions d'euros) ainsi qu'un véhicule pour prendre la fuite, sous peine de faire exploser la salle de classe. 

Des négociations complexes 

Vers 10h30, soit près d'une heure après le début de la prise d'otages, une grande partie des médias s'étaient rassemblés devant l'établissement, faisant de cette affaire une information nationale. Le maire de la ville et porte-parole du gouvernement Nicolas Sarkozy était intervenu dans l’après-midi pour échanger directement avec Erick Schmitt, et le convaincre de libérer les enfants. 

Le futur président de la République (2007-2012) avait d'ailleurs pénétré à plusieurs reprises dans l'enceinte de l'école maternelle, parvenant à faire sortir quatre écoliers, s'ajoutant à cinq déjà libérés par le forcené un peu plus tôt dans la journée. 

Le preneur d'otages avait finalement convoqué le journaliste et grand reporter à TF1 Jean-Pierre About, pour un échange filmé, qui permettra ensuite aux forces de l'ordre d'identifier le dispositif de mise à feu de la ceinture explosif d'Erick Schmitt. Le journaliste avait d'ailleurs expliqué en 2013, soit vingt ans après les faits, que cette prise d'otages avait été «l'image qui m'a le plus marqué dans ma carrière, plus que les bombardements à Bagdad». 

L'individu neutralisé, sans aucune victime 

Alors que le forcené commençait à fatiguer, quarante-six heures après le début de la prise d'otages, l'assaut avait été donné par le RAID, permettant sa mise hors d'état de nuire le samedi 15 mai 1993 au matin. 

Les six enfants encore retenus par Erick Schmitt avaient pu être sauvés et extraits de l'établissement sains et saufs.  

«Nous étions en permanence en état de légitime défense. Tout pouvait sauter à n'importe quel moment», avait justifié le numéro 2 du RAID à l'époque Jean-Claude Borel-Garin, qui avait donné l'assaut. «Il a ouvert un œil, j'ai tiré... Et si c'était à refaire je le referais», avait quant à lui expliqué Daniel Boulanger, le membre du RAID qui avait pu neutraliser Erick Schmitt en 2013. 

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