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Sarkozy remercie les contributeurs

Jean-François Copé (G) et Nicolas Sarkozy au siège de l'UMP à Paris, le 8 juillet 2013 [Martin Bureau / AFP/Archives]

L'UMP est parvenue à récolter les 11 millions d'euros nécessaires au règlement de sa dette consécutive à l'invalidation début juillet du compte de campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, grâce à une souscription nationale inédite.

"Je suis heureux de vous le dire aujourd'hui, cette fois c'est fait, nous avons atteint les 11 millions d'euros nécessaires", a déclaré le président de l'UMP, Jean-François Copé, qui s'exprimait dimanche devant l'assemblée du campus des Jeunes Populaires au Touquet-Paris-Plage (Pas-de-Calais).

Se félicitant qu'en "huit semaines, l'UMP a(it) réalisé la plus importante collecte jamais réalisée par un parti politique de la Ve République", M. Copé a exprimé sa "reconnaissance" à l'égard des militants du parti, mais aussi des non adhérents de l'UMP qui y ont participé pour "la démocratie".

"Ceux qui ne partagent pas nos idées ont voulu dire que la démocratie, c'est une UMP forte, engagée, mobilisée pour des valeurs qui sont celles de la France éternelle", a-t-il dit.

Même le compte Twitter de Nicolas Sarkozy s'est fendu d'un petit message, remerciant les contributeurs.

 

Dons

Le montant moyen des dons s'est élevé à 85 euros, le maximum légal étant de 7.500, selon la trésorière du parti Catherine Vautrin.

Le 4 juillet, dès l'annonce de la décision du Conseil constitutionnel d'invalider le compte de campagne de Nicolas Sarkozy pour la présidentielle de 2012, le parti avait lancé une souscription qui s'est vite avérée un succès.

Vingt-six jours plus tard, près de 80% des 11 millions avaient été récoltés, mais ce n'était pas assez pour honorer l'échéance du 31 juillet accordée. Si bien que Catherine Vautrin avait négocié auprès des banques créancières (essentiellement la Société générale) un délai supplémentaire de deux mois, jusqu'à la fin septembre.

Le 25 août, Jean-François Copé avait indiqué que le but était tout proche puisque 10,6 millions d'euros avaient été réunis.

 

"On a réglé un problème"

Si Catherine Vautrin juge "exceptionnel" le succès de la souscription, elle a insisté dimanche, auprès de l'AFP, sur le fait que cela "obligeait" le parti "vis-à-vis de ses donateurs". "Cela nous oblige car l'attente de nos concitoyens est grande" dans la situation actuelle du pays, a-t-elle estimé.

Pour l'UMP, qui avait déjà dû emprunter en juin 2012 à un pool bancaire quelque 55 millions d'euros après la baisse du financement public - de 35 à 20 millions d'euros - consécutif à son recul aux dernières législatives, l'invalidation du compte de la présidentielle avait été un coup dur.

Pour autant, malgré ce poids en moins, Mme Vautrin ne veut pas relâcher les efforts de collecte de dons, dans la mesure où le versement du financement public n'interviendra qu'en février prochain.

"On a réglé un problème, mais d'ici février, il faut continuer", a-t-elle dit, en soulignant qu'elle veillerait à relancer les élus UMP afin qu'ils versent bien leur participation mensuelle au parti.

D'ici à 2017, l'UMP doit rembourser 11 millions d'euros par an.

Par un discours, début juillet, devant le bureau politique du parti, puis des messages aux militants, Nicolas Sarkozy s'était impliqué dans cet appel aux dons, en faisant valoir qu'il en allait de la survie du pluralisme politique.

Il avait parlé d'une "épreuve" qui "renforcera les convictions" des sympathisants et "l'action de (sa) famille politique".

Pas un mot ou presque sur la décision du Conseil constitutionnel de confirmer le rejet de son compte de campagne présidentielle 2012 au motif d'insincérité et d'un dépassement du plafond. Pour tous les sarkozystes, l'affaire était entendue, il s'agissait d'une décision "grave" et "injuste".

Au Touquet, les militants UMP étaient soulagés dimanche du résultat de la souscription, mais attendaient beaucoup en retour de leur parti. A l'instar de Jean-Claude, qui a confié à l'AFP avoir fait un don important mais qui a précisé sur sa fiche de don: "Il faut quand même y croire après toutes les conneries que vous avez faites." Quant à la case à cocher sur un engagement futur par un système de prélèvement automatique, il y a indiqué: "On verra".

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