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Des patrouilleurs armés bientôt dans les trains de la SNCF

Des agents de sécurité SNCF en janvier 2015 (Photo d'illustration) [PHILIPPE DESMAZES / AFP]

Les mesures de sécurité remontent d'un cran dans les trains. Des agents de sûreté armés vont bientôt circuler dans les wagons, a annoncé ce 3 avril le président de la SNCF, Guillaume Pepy.

Les 3000 agents concernés seront autorisés à patrouiller armés habillés en civil, en vertu de la nouvelle loi Savary sur la sécurité et la lutte contre la fraude dans les transports, promulguée le 22 mars 2016.

A priori, rien ne permettra donc de différencier ce personnel habilité des voyageurs lambdas dans les trains. Comme l'a précisé Guillaume Pepy au micro d'Europe 1, un agent «peut porter le brassard s'il est en intervention, mais s'il est en civil, le principe, c'est qu'on ne le voit pas».

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Auparavant, seuls les agents en uniforme pouvaient utiliser leur arme. La SNCF indique que les patrouilleurs habilités en civil ont suivi une formation et sont entraînés à tirer, à l'image des «sky marshals», les agents de sécurité aériens américains.

Une sécurité renforcée en vue de l'Euro 2016

Cette nouveauté fait partie d'une série de mesures de sécurité mises en œuvre par la SNCF à l'approche de l'Euro 2016, pour lutter contre la menace terroriste. Ces mesures prévoient des fouilles de bagages lors des arrivées en gare, mais aussi la mobilisation d'une vingtaine d'unités de profileurs, des spécialistes chargés de repérer les suspects, et d'une trentaine de chiens renifleurs. À la demande de certains élus, les images des caméras placées dans les trains seront surveillées en permanence par un centre de contrôle.

Quant aux portiques de sécurité installés gare du Nord à Paris, au départ et à l'arrivée du Thalys, le train européen qui dessert Bruxelles, ils seront maintenus, a affirmé Guillaume Pepy. Dans certaines gares, les portiques seront renforcés par la présence de dispositifs de détection des armes et des explosifs.

Le président de la SNCF a par ailleurs souligné que 400 millions d'euros étaient consacrés aux mesures de sécurité, et a promis que ces dépenses ne devraient pas se traduire par une «taxe de sûreté» pour les usagers.

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