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Tempête Xynthia : quelle peine en appel pour les anciens élus ?

Au total, 29 personnes avaient perdu la vie à la Faute-sur-mer. Au total, 29 personnes avaient perdu la vie à la Faute-sur-mer. [BERTRAND GUAY / AFP]

La cour d’appel de Poitiers doit se prononcer aujourd’hui sur les ­responsabilités de deux anciens élus de La Faute-sur-Mer (Vendée), après la mort de vingt-neuf personnes dans la commune, lors du passage de la tempête Xynthia, en 2010. 

Maire de la station balnéaire de 1989 à 2014, René Marratier, 63 ans, avait écopé en première ­instance de quatre ans de prison ferme. Dans le même temps, son ancienne ­adjointe à l’urbanisme, Françoise Babin, 72 ans, avait été condamnée à deux ans ferme et 75 000 euros d’amende. Tous les deux risquent, aujourd’hui, jusqu’à cinq ans d’emprisonnement. 

Lors du procès en appel, l’avocat général n’a pas manqué de mettre en lumière les ­erreurs des deux prévenus. Car selon lui, ils ont occulté "de façon délibérée" les risques d'inondation pesant sur la commune. Des risques identifiés bien avant la tempête Xynthia, mais qui n'avaient pas été portés à la connaissance de la population. Pire, des permis de construire avaient été délivrés pour des maisons de plain-pied, dans une zone particulièrement vulnérable.

Dans la nuit du 27 au 28 février 2010, alors que le département avait été placé pour la première fois en vigilance rouge, le maire n'avait pas pris connaissance des messages d'alerte. Après la submersion de la digue, en contrebas de l'estuaire de la rivière du Lay, les habitants s'étaient retrouvés piégés en pleine nuit par une brusque montée des eaux dans leurs maisons, sans étage où se réfugier.

Vingt-neuf personnes, essentiellement des personnes âgées et trois jeunes enfants, avaient péri noyées. Par la suite, 600 maisons, sur les quelque 4 000 que comptait la station balnéaire, avaient été détruites en raison de leur situation en zone inondable.

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