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Argenteuil : un meurtre vieux de quatorze ans bientôt élucidé ?

Les enquêteurs ont notamment fait appel à la police scientifique pour retrouver des preuves vieilles de quatorze ans dans le pavillon occupé par la famille au moment des faits[ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP]

La disparition de Jean Wittier en septembre 2002 pourrait être enfin élucidée. Les enquêteurs se dirigent vers la piste d’un meurtre. 

Le 18 septembre 2002, la femme de Jean Wittier alerte la police pour signaler la disparition de son mari qui n’est jamais revenu d’une visite à la cité-jardin d’Orgemont. L’absence de résultats pousse alors la fille du disparu à déposer plainte au commissariat d’Argenteuil, obtenant ainsi l’ouverture d’une enquête pour disparition inquiétante. 

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Les soupçons de la fille

Le temps passe et aucune nouvelle de Jean Wittier, un retraité d’EDF âgé de 73 ans au moment des faits. En août 2015 pourtant, le parquet de Pontoise décide de relancer une dernière fois l’enquête avant que la date de prescription ne soit dépassée. C’est alors qu’un rebondissement se produit : la fille de Jean Wittier explique soupçonner son frère d’avoir tué son père. En vérifiant les rapports de l’enquête menée il y a quatorze ans, les enquêteurs constatent que le fils n’a jamais été entendu. Un manque comblé à l’automne 2015. Le fils déclare alors aimer son père et nie des problèmes d’entente. Les enquêteurs interrogent de nouveau l'épouse de Jean Wittier, en maison de retraite, sans plus de résultats qu’à l’époque. Les enquêteurs obtiennent finalement l’ouverture d’une information judiciaire pour disparition inquiétante, leur permettant de pousser plus en avant les investigations. 

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Les aveux de la mère

Selon les informations du journal Le Parisien, c’est le 14 avril dernier qu’intervient le tournant de ce dossier. De retour à la maison de retraite pour interroger de nouveau la femme de Jean Wittier, désormais âgée de 85 ans, les enquêteurs finissent par la faire craquer après une heure et demi d’interrogatoire : «C’est mon fils qui a tué mon mari». Apparaissant lucide et honnête aux enquêteurs, l’épouse décrit la scène d’une énième dispute entre son mari et son fils. Ce dernier, alors âgé de 39 ans mais vivant toujours chez ses parents, aurait frappé son père avec un marteau. Avant de le noyer dans un seau d’eau et de le traîner dans la cave où il l’aurait découpé en morceaux. La mère avoue également que les restes auraient été progressivement évacués dans les poubelles, avant qu’elle ne finisse par signaler la disparition.

Immédiatement interpellé à Paris, le fils a été déféré devant un juge d’instruction. Il n’a pas modifié ses déclarations initiales, et est pour le moment placé en sous contrôle judiciaire en attendant la découverte de preuves matérielles. Une découverte qui pourrait arriver très bientôt puisque les experts de la police ont fouillé le pavillon dans lequel le meurtre aurait été commis, sans pour autant communiquer sur d’éventuelles découvertes. 

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