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Crues : après le déluge, l'heure du bilan

La Seine a connu un pic ce week-end à Paris, au point de devenir une attraction touristique. La Seine a connu un pic ce week-end à Paris, au point de devenir une attraction touristique.[©WITT/SIPA]

Si la situation s’améliore peu à peu dans le nord de la France, les inondations ont laissé des traces, et la facture à venir risque d’être très lourde.

Le pire semblait être passé ce dimanche dans la partie nord du pays, après les pluies ­torrentielles qui se sont abattues ­depuis le milieu de la semaine dernière. La brusque montée des eaux a en effet laissé place, depuis ce matin, à une lente décrue dans les territoires inondés, bien qu’une extrême vigilance soit toujours de mise en Normandie et en Seine-Maritime, conséquences des ­débordements observés en amont. Car le bilan est déjà lourd, avec quatre morts et vingt-quatre blessés recensés.

Plusieurs jours à attendre

Véhicules engloutis, caves et maisons inondées, magasins dévastés, arbres arrachés, routes impraticables… Les crues ont laissé de nombreux stigmates dans des centaines de communes sinistrées, et «le retour à la normale prendra évidemment plusieurs jours», a prévenu le Premier ­ministre, Manuel Valls. Preuve en est dans le Loiret, un département particulièrement meurtri, où l’évacuation de 300 véhicules bloqués sur l’autoroute A10 a été lancée cet après-midi, sans que l’axe puisse être utilisé à nouveau.

Plus au nord, à Paris, les eaux de la Seine ont continué à ­refluer, après être devenue une véritable ­attraction touristique. Elles se trouvaient sous les 5,62 m (contre 6,10 m samedi matin), mais les perturbations étaient encore nombreuses. Sur les rails, plusieurs lignes de Transilien étaient inondées, la SNCF ne prévoyant pas de rétablissement du trafic avant plusieurs jours, tandis que les pompiers s’affairaient à libérer au plus vite les voies sur berges.

Les musées d’Orsay et du Louvre, protégeant leurs œuvres, ne pourront, quant à eux, ­rouvrir que respectivement lundi et mardi. Dans le même temps, autour de la capitale, plus de 7 800 foyers restaient privés d’électricité, en Ile-de-France, mais également dans l’Essonne, la Seine-et-Marne ou encore le Val-de-Marne.
 

Un coût proche du milliard ?

Sur le terrain, l’exécutif a voulu afficher son soutien aux sinistrés, confrontés à une «vraie catastrophe», selon François Hollande. Les assureurs seront reçus à Matignon ce lundi, avant que l’état de catastrophe naturelle ne soit reconnu en Conseil des ministres, mercredi. Entre-temps, une réunion de crise est prévue mardi à Bercy pour étudier les conséquences des intempéries. Le coût total pourrait s’établir entre 600 millions d’euros, selon l’estimation de l’Association française des assurances, et 2 milliards, d’après la Maif.

Outre les habitations et les locaux touchés, des dizaines de milliers d’hectares de terres agricoles ont été noyés, et le transport fluvial pâtit de la fermeture de la Seine. Même les candidats au bac s’interrogent. Mais la ­ministre, Najat Vallaud-Belkacem, leur a promis la «bienveillance». Histoire de ne pas ajouter une dose de stress.

 

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