«J'aimerais mieux ne pas l'être !» répond Honorine Rondello, 113 ans, la nouvelle doyenne des Français quand on lui demande ses impressions sur son statut.
Depuis le décès d'Elisabeth Collot le 4 septembre dernier dans l'Isère, c’est elle qui a hérité de ce titre plus ou moins enviable. Honorine Rondello, née Cadoret, a vu le jour le 28 juillet 1903 à Kérity, aujourd'hui un quartier de Paimpol (Côtes-d'Armor). «Son enfance n'a pas été facile, elle venait d'un milieu pauvre : son père était pêcheur et elle-même faisait des ménages», raconte sa fille, Yvette Florens, 85 ans. «Je travaillais dans les maisons bourgeoises», la reprend la vieille dame, manifestement encore très alerte.
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Depuis six ans, Honorine vit dans la maison de retraite Aux trois tilleuls, à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var). Elle est arrivée dans ce département en 1941. Elle passe la plupart de ses journées dans sa chambre où elle suit de près les informations et exerce son passe-temps favori, la lecture, selon ses proches. «Je ne peux pas tellement discuter avec les autres pensionnaires, il y en a pas mal qui n'ont plus toute leur tête» raconte la vieille dame.
En possession de tous ses moyens
C’est qu’Honorine Rondello elle est bel et bien en possession de tous ses moyens. «J'ai encore beaucoup de mémoire ! Par contre les jambes ne suivent plus», regrette-t-elle. «Et l'audition non plus !», la taquine sa fille. Honorine se déplace en chaise roulante par sécurité mais peut encore marcher sur de courtes distances. «Je ne réalise pas quel âge j'ai, confie la centenaire. Ça me saute au visage quand je veux faire quelque chose mais que mon corps ne me le permet pas», confie-t-elle.
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Si elle cite Jeanne Calment, une ancienne doyenne française décédée à 122 ans, elle ne compte pas battre son record de longévité à tout prix. «Si c'est pour être grabataire, non merci ! Je vis au jour le jour. Quand ce sera le moment, je ferai comme les autres et je partirai», glisse Honorine Rondello, toujours en souriant. Et au fait, quel est le secret d'Honorine Rondello pour sa longévité ? «Je ne le connais pas moi-même, plaisante la doyenne des Français. C'est venu comme ça, tout simplement».