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Un couple autorisé à congeler le cordon ombilical de son bébé

La congélation d'un cordon ombilical n'est pas une nouveauté : ce don est possible, mais destiné à la collectivité.[AFP]

Les parents d'un enfant sur le point de naître à Nice, dont la famille compte plusieurs cas de cancers foudroyants, ont été autorisés par la justice à conserver le cordon ombilical du bébé à des fins thérapeutiques pour lui-même, une première en France, a-t-on appris lundi auprès de leur avocat.

La congélation d'un cordon ombilical n'est pas une nouveauté : ce don est possible, mais destiné à la collectivité. La nouveauté réside dans le fait que cette future mère a obtenu du tribunal de Grasse le droit de le faire congeler et le faire conserver par une société spécialisée, à des fins privées.

"Ce qui est une première, c'est d'agir par anticipation. Le cancer n'est pas là mais on sait qu'il y a un risque avéré", explique aussi à l'AFP Me Emmanuel Ludot, confirmant une information du Parisien et de RTL. "Ce sang est d'une richesse inouïe. Si la mère ne dit rien, c'est un déchet opératoire. Si l'hôpital suggère qu'elle peut l'abandonner au profit de la collectivité, elle peut signer un papier", poursuit l'avocat.

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La mère, convaincue que son enfant pourra bénéficier des progrès de la science sur les cellules souches "d'ici 30 ans, (...) veut lui mettre une chance de côté pour que ce futur adulte puisse s'autoréparer", dit-il. "Ce n'est pas par coquetterie, il y a des problèmes de santé lourds héréditaires dans les deux lignées, et des cas de cancers foudroyants du pancréas".

Le couple a environ 40 ans et le bébé est leur premier enfant, selon Me Ludot, qui a obtenu une ordonnance favorable du tribunal de Grasse. Juridiquement parlant, rappelle-t-il, la loi française prévoit que le cordon ombilical appartienne à la mère, le père et l'enfant n'ayant aucun droit dessus.

"C'est une procédure simple. Il n'y a pas un combat judiciaire acharné et le patron de l'hôpital est ravi de le faire s'il a une autorisation judiciaire mais c'est juste qu'il faut y penser", précise l'avocat qui se dit en désaccord avec l'état actuel de la législation française et milite pour son évolution.

 

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