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Cazeneuve à Athènes pour parler de la dette et des réfugiés

Le Premier ministre Bernard Cazeneuve, le 18 janvier 2017 à Paris [Eric FEFERBERG / AFP/Archives] Le Premier ministre Bernard Cazeneuve, le 18 janvier 2017 à Paris [Eric FEFERBERG / AFP/Archives]

Le Premier ministre Bernard Cazeneuve se rend à Athènes vendredi pour une visite d'une journée qui permettra d'adresser «un message de solidarité» aux Grecs autour des sujets de la dette et des réfugiés.

Cette visite, pour laquelle il est accompagné de son ministre de l'Economie et des Finances Michel Sapin et du secrétaire d'Etat aux Affaires européennes Harlem Désir, s'inscrit «dans le cadre de la tournée européenne» du Premier ministre, après Bruxelles, Berlin et Londres, au lendemain de la conférence sociale européenne de Paris, souligne-t-on à Matignon.

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Elle s'articulera autour d'un entretien avec son homologue grec Alexis Tsipras, consacré à la dette grecque notamment. Bernard Cazeneuve «adressera un message de solidarité et d'amitié de la France au peuple grec et aux autorités de ce pays» et «il rappellera à cette occasion l'importance de l'Union européenne pour l'avenir des 27», ajoute-t-on.

«La Grèce a changé et est en train de réussir»

Michel Sapin avait déjà formulé en début de semaine ce «message d'encouragement, d'accompagnement» envers le pays surendetté. «La Grèce a changé et est en train de réussir. Il faut l'accompagner dans cette réussite et le faire jusqu'au bout pour lui permettre l'année prochaine en 2018 de revenir sur les marchés» pour se financer, avait-il affirmé.

Athènes a rouvert mardi avec ses créanciers, Union européenne et Fonds monétaire international (FMI), le chantier de l'accord qu'elle doit trouver, au prix de nouvelles concessions, pour rester sous perfusion financière et espérer sortir de cette longue crise. La Grèce est privée d'accès aux marchés des capitaux depuis 2010. Sa dette, qui s'élevait à près de 180% du PIB en 2016, constitue une pomme de discorde quasi-permanente entre le FMI et les pays membres de la zone euro, surtout l'Allemagne maintient une position intransigeante.

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La France est donc considérée par la Grèce comme un «partenaire stratégique», à la fois dans l'UE et au niveau bilatéral, a affirmé à l'AFP une source gouvernementale grecque -- une relation que François Hollande en septembre ou Manuel Valls, prédécesseur de Bernard Cazeneuve, avaient déjà eu l'occasion de souligner en juin.

Réfugiés

Au niveau bilatéral, la coopération culturelle et économique ainsi que le renforcement des investissements devraient être au menu, selon cette source. Les ministres commenceront leur journée par un petit-déjeuner avec des dirigeants d'entreprises françaises implantées en Grèce. La visite devrait être aussi l'occasion de promouvoir l'initiative d'un «socle» des droits sociaux en Europe, chère à la France, au lendemain d'une réunion des ministres européens du Travail à Paris.

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L'autre point fort est consacré aux réfugiés que la France s'est engagée à accueillir dans le cadre du programme dit de «relocalisation». Ce dispositif, lancé par l'UE pour prendre en charge des demandeurs d'asile syriens notamment depuis la Grèce ou l'Italie, a du mal à décoller. Paris est toutefois en pointe sur ce programme lancé en 2015, avec près de 2.800 personnes accueillies.

Une «séance d’orientation culturelle et linguistique»

Le grand problème côté grec est l'entassement de plus de 14.000 migrants sur les îles grecques après l'accord Ankara-UE signé en mars pour tarir les arrivées, et permettant de renvoyer en Turquie des migrants, y compris des demandeurs d'asile syriens. Bernard Cazeneuve assistera dans la matinée à une «séance d’orientation culturelle et linguistique» organisée par l'Office français d'immigration et d'intégration (Ofii), chargé de la logistique, pour une centaine de demandeurs d'asile attendant de partir en France.

Ces candidats au statut de réfugié, essentiellement des Syriens pour la plupart mineurs, devraient être transférés vers la France dans le courant du mois de mars, a-t-on appris auprès de l'Ofii. Le Premier ministre se rendra enfin à l'Institut français d'Athènes. Ce symbole de la coopération et de l'action culturelle française en Grèce avait été visé dans la nuit de dimanche à lundi par deux attaques qui n'ont pas fait de victime.

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