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Il y a cinq ans, Merah semait la terreur

Le gouvernement a choisi la date du 19 mars pour honorer la mémoire des victimes de Mohamed Merah.[ERIC CABANIS / AFP]

En souvenir de l'horreur. Ce samedi, cela fait cinq ans, jour pour jour, que Mohammed Merah commençait sa série d’attaques meurtrières dans la région de Toulouse et de Montauban.

Le 11 mars 2012, le jeune homme de 23 ans abattait à bout portant un militaire sur un parking. Le début d’une virée macabre qui l’avait conduit, quatre jours plus tard, à tirer sur trois parachutistes, près de leur caserne, tuant deux d’entre eux.

Avant de semer à nouveau la mort, en assassinant trois enfants et un enseignant à l’école juive Ozar Hatorah, à Toulouse. Huit jours angoissants qui s’étaient achevés après l’assaut du Raid sur son appartement et sa propre mort.

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En un peu plus d’une semaine, l’assaillant, qui se proclamait combattant d’al-Qaida et disait agir au nom du jihad, a tué sept personnes, dont la mémoire sera honorée dans les prochains jours, par des habitants encore meurtris.

Un tournant en France

Mercredi prochain, la maire de Montauban, Brigitte Barèges, déposera une gerbe de fleurs devant le 17e régiment des parachutistes, en mémoire des soldats tués. Elle sera accompagnée de la famille d’Abel Chennouf, l’un des parachutistes abattus.

Mais c’est la date du 19 mars – jour de l’attaque à l’école Ozar Hatorah – qui a été choisie par les autorités pour commémorer officiellement les cinq ans des attentats. Le dimanche suivant, après un moment de recueillement dans les jardins de l’établissement où s’est déroulé le drame, une cérémonie du souvenir aura lieu à Toulouse pour toutes les cibles de Merah. La ville «se fait un devoir de se souvenir de ses victimes fauchées par une haine aveugle», assure ainsi le maire, Jean-Luc Moudenc.

Car le traumatisme est encore grand. «Il y a clairement eu un avant et un après 19 mars», constate Harold Avraham Weill, le rabbin de Toulouse. Au-delà de la région, c’est un pays entier qui avait été touché en 2012 et se préparait à vivre, sans le savoir, une vague d’attentats sans précédent. Depuis, les attaques jihadistes ont fait 238 morts dans l’Hexagone. 

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