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Tout savoir sur Audrey Bourolleau

Audrey Bourolleau a dirigé Vin et Société avant de rejoindre Emmanuel Macron [Capture d'écran / L'Union du Cantal (journal bi-hebdomadaire]

Référente nationale d'En Marche ! sur l'agriculture et la ruralité, Audrey Bourolleau pourrait bien devenir la prochaine ministre de l'Agriculture. 

Agée d'à peine 37 ans, cette jeune femme brune remplacerait ainsi Stephane Le Foll rue de Varenne.

Elle serait, surtout, la troisième femme à occuper ce poste après Edith Cresson (1981 / 1983) et Christine Lagarde (mai - juin 2007).

Originaire de Magné, une commune située à une dizaine de kilomètres de Niort (Deux-Sèvres), Audrey Bourolleau est diplômée de l’école de commerce de La Rochelle et mère de deux enfants. Elle ne s'était, jusqu'à encore très récemment, jamais engagée en politique.  

Issue de la société civile, le quotidien régional La Nouvelle République explique qu'Audrey Bourolleau a fait ses premières armes politiques en 2016 en fondant un groupe appelé La Transition.

Il s'agissait alors, explique le quotidien, d'un groupe de citoyens «macronistes avant la lettre», qui ne se résignaient pas au scénario annoncé à l'époque : un duel Sarkozy-Le Pen à la présidentielle. Depuis, La Transition a rejoint En Marche ! 

La vigne et le vin au coeur

Pourtant, si Audrey Bourolleau fait figure de novice en politique, l'agriculture ne lui est toutefois pas du tout étrangère. Petite-fille d'agriculteurs par ses deux parents, Audrey Bourolleau est nommée en 2012, à 32 ans, directrice de Vin & Société, une entreprise incontournable des professionnels du vin puisqu'elle fédère la filière viticole française.

Elle a, par ailleurs, été nommée femme de l'année 2014, par la RVF, la Revue du Vin de France. La RVF nous en apprend d'ailleurs un peu plus sur la jeune femme, remarquée très tôt pour sa débrouillardise et ses qualités de négociatrice alors qu'elle commençait sa jeune carrière pour BIC, l'entreprise française mondialement connue pour ses célèbres stylos. 

«Audrey Bourolleau a en réalité appris à négocier à la dure», indique ainsi la RVF, «en vendant dans les savanes du Nigéria, les steppes d’Iran et jusque dans les ports enfiévrés du Pakistan des briquets, stylos et même des conteneurs de rasoirs pour le groupe Bic».

Une femme très tôt plongée dans un monde où le commerce est l'affaire des hommes : «Mes clients pakistanais n’avaient pas le droit de me regarder», a-t-elle indiqué à nos confères.

Ce sont ensuite ses expériences chez Baron Philippe de Rothschild, France Boissons puis à l’Union des Côtes de Bordeaux (2010-2012) qui lui donnent ce goût pour la culture du vin.

Personnage essentiel de la campagne Macron

Après s'être mis en disponibilité de son employeur en février dernier, elle rejoint la campagne d'Emmanuel Macron où elle joue un rôle clé dans l'élaboration du programme agricole du candidat.

Elle a pour cela épluché quelque 3.000 questionnaires sur ces sujets remplis par la base, ainsi qu'une centaine de comptes rendus des comités locaux. 

Présente au côté d'Emmanuel Macron au dernier salon de l'agriculture, un économiste membre du premier cercle du futur président de la République, cité par la RVF déclarait : «Elle a abattu un boulot formidable, c'est une championne de l'organisation et de l'efficacité. C'est simple, je la vois ministre».

Et à défaut de devenir ministre, nos confères s'accordent à dire qu'Audrey Bourroleau pourrait bien devenir secrétaire d’État, ou bien conseillère à l’agriculture auprès du nouveau président de la République ou du Premier Ministre. 

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