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La France bleu, blanc, vert

Des ouvriers installent des panneaux photovoltaïques. Photo d'illustration. [© Gile Michel/Sipa]

«Nous portons un enjeu profondément humaniste». C’est en ces termes que Nicolas Hulot a ­présenté, hier, la Semaine européenne du développement durable.

L’événement, qui commence officiellement aujourd’hui, doit illustrer la détermination de la France sur la question environnementale.

Et le ministre d’Etat en charge du dossier cons­titue un ambassadeur de choix pour ce rendez-vous, qui sera scruté par nos voisins, la France ayant été le pays hôte de la COP21, qui a abouti à l’accord de Paris fin 2015.

Des objectifs ambitieux affichés

Jusqu’au 5 juin prochain, l'accent sera mis sur les dix-sept Objectifs de développement durable (ODD) définis pour les années à venir par les Nations unies.

Parmi les domaines où l'Hexagone veut faire figure d’exemple, on trouve la ­limitation des émissions de gaz à effet de serre. Après les avoir déjà réduites de 16 % depuis 1990, la France, où les transports non polluants se développent à grande vitesse, est plus que jamais décidée à les faire baisser de 40 % d’ici à 2030.

Une grande part de son budget est également consacrée à la ­recherche en faveur des innovations durables, tous secteurs confondus. Elles s’établissaient ainsi en 2013 à 2,24 % du PIB, soit le 10e rang mondial. Un résultat très encourageant même s’il reste en dessous de l’objectif de 3 % fixé par la Commission européenne.

Le volontarisme français se retrouve également sur la question des énergies renouvelables. Elles représentent aujourd’hui que 15 % du total, et la filière est optimiste, souhaitant atteindre la barre des 30 % à l’horizon 2030.

Enfin, la France veut poursuivre ses efforts dans le domaine stratégique de l’eau propre.  Elle réutilise aujourd’hui 0,2 % de ses eaux usées, soit moins que d'autres pays européens, mais elle souhaite «encourager des pratiques de consommation respon­sable» en la matière.

Un difficile effort collectif

Reste que le contexte mondial actuel, pour le moins compliqué, ne rendra pas la tâche facile. Dernier exemple en date, samedi dernier, lors du G7 de Taormine (Sicile), où Donald Trump n’a pas semblé disposé à respecter les ­engagements pris à l’occasion de la COP21.

Son entourage s’est ainsi contenté d’indiquer que le président américain réservait sa réponse à «cette semaine». La France, et plus largement l’Europe, risquent en outre d’être ­esseulées dans ce combat pour la planète face à des pays au développement effréné, à l’instar de l’Inde, du Brésil ou de la Chine.

Si ces derniers ont pourtant fait récemment des efforts, ils figurent toujours parmi les plus gros pollueurs de la ­planète. Mais Nicolas Hulot veut y croire. «Ce siècle sera solidaire ou ne sera pas», a-t-il martelé. 

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