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Le témoignage glaçant du cousin de Murielle Bolle qui a relancé l'affaire

Un cousin qui s'est exprimé tardivement, après la mise en examen des époux Jacob ne s'était jusqu'alors jamais manifesté. [Eric Feferberg / AFP]

Que s'est-il donc passé le soir du 5 novembre 1984 lorsque Murielle Bolle est rentrée au domicile famillial après avoir accusé son beau-frère, Bernard Laroche, du rapt et du meurtre du petit Grégory quelques jours plus tôt ?

C'est tout l'enjeu du dernier rebondissement de cette affaire criminelle non résolue depuis trente-deux ans. Jeudi dernier, le procureur général Jean-Jacques Bosc avait évoqué un «témoignage récent» et «très précis» d'un «parent» qui «a vraiment vu ce qui s'est passé» et parlé «de violences physiques» sur la jeune fille. Ce témoin, un homme de 54 ans se présentant comme un cousin germain de Murielle Bolle, déclare dans Le Parisien du 4 juillet que celle-ci «a été frappée par plusieurs personnes, elle a pris une sacrée volée».

Dans le Figaro, il évoque carrément une nuit de «lynchage» dans le pavillon famillial le soir où la police l'avait remise en liberté. Coups et insultes ont plu sur l'adolescente, alors âgée de 15 ans. La jeune fille aurait même eu les cheveux arrachés selon ce témoin. Depuis longtemps d'autres personnes avaient mentionné dans le dossier que Murielle Bolle avait été «malmenée» le soir du 5 novembre. Mais ce «cousin éloigné» qui s'est exprimé tardivement, après la mise en examen des époux Jacob le 16 juin dernier, ne s'était jusqu'alors jamais manifesté. 

De nouveaux éléments

Ces faits sont étayés selon L'Est Républicain par d'autres nouveaux éléments, parmi lesquels l'enregistrement d'une conversation téléphonique entre Jean-Marie Villemin et l'infirmière de la mère de Murielle Bolle, qui aurait été présente lors de la fameuse soirée. Dans ce document remis à la justice en 2015, après sa mort, elle parlait de «gifles» et de «coups de pied» infligés à l'adolescente.

Le quotidien évoque également des confidences de la journaliste Laurence Lacour, spécialiste de l'affaire, au père de Grégory. Alors qu'elle accompagnait un jour Murielle Bolle sur la tombe de sa mère, celle-ci lui avait confié qu'elle n'avait pas pris le car scolaire le jour du drame. Elle serait donc bien montée dans la voiture de Laroche. En retenant la qualification d'«enlèvement suivi de mort» à l'encontre de Murielle Bolle, la justice considère donc désormais qu'elle a pu jouer sciemment un rôle dans le rapt du petit Grégory que les époux Jacob auraient fomenté.

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