Le Premier ministre, interrogé dans l'émission Questions Politiques de FranceInfo, France Inter et Le Monde, a confirmé dimanche qu'il y aurait «l'an prochain nettement moins de contrats aidés» qu'en 2017.
«Nous voulons progressivement réduire le nombre des contrats aidés et développer la formation», a déclaré le Premier ministre.
Trois secteurs resteront prioritaires pour ces emplois aidés : l'accompagnement des enfants handicapés, l'Outre-mer et les secteurs d'urgence sanitaire et sociale, a-t-il ajouté.
En 2016, il y avait 460.000 contrats aidés en France, en 2017 le précédent gouvernement en prévoyait 280.000, a ajouté le chef du gouvernement, mais «70% ont été attribués dans les quatre premiers mois de 2017, on sait très bien pourquoi», a-t-il lancé, en allusion à la campagne électorale.
«Ces contrats sont en réalité des contrats précaires»
«Nous en avons rajouté : au total, fin 2017 il y aura 310.000 ou 320.000 emplois aidés.» «Ces contrats sont en réalité des contrats précaires subventionnés par l'Etat donc le contribuable» et constituent «une aubaine» pour des employeurs, a critiqué le Premier ministre, estimant que le développement de la formation sera «beaucoup plus efficace» pour aider au retour à l'emploi.
Dans le secteur marchand seuls 25% des contrats aidés débouchent ensuite sur un emploi, «donc 75% d'échec», et seulement «57% à 60% dans le secteur non marchand», a-t-il fait valoir.