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De la prison avec sursis et une amende pour l’agresseur de Nathalie Kosciusko-Morizet

Une peine de quatre mois d'emprisonnement avec sursis et 1.500 euros d'amende ont été requis à l'encontre de Vincent Debraize.[JOEL SAGET / AFP]

Le tribunal correctionnel de Paris a rendu jeudi 7 septembre son jugement concernant le maire d'une petite commune de Normandie, Vincent Debraize, accusé d'avoir agressé Nathalie Kosciusko-Morizet pendant l'entre-deux-tours des législatives le 15 juin dernier.

L'édile est ainsi condamné à trois mois de prison avec sursis et 1.000 euros d'amende.

Trois jours avant le second tour, la candidate LR distribuait des tracts sur un marché parisien lorsqu'elle avait été prise à partie par M. Debraize, 55 ans, maire de Champignolles (Eure). L'ex-ministre avait été brièvement hospitalisée après avoir chuté et perdu connaissance.

Une peine de quatre mois d'emprisonnement avec sursis et 1.500 euros d'amende avaient été requis à l'encontre de l'accusé, poursuivi pour «outrage et violence sur personne chargée d'une mission de service public». «Lorsqu'un citoyen n'est pas content d'un élu, la seule sanction possible est de ne pas voter pour lui, pas de l'agresser», avait expliqué le procureur.

Les avocats de Vincent Debraize avaient plaidé la relaxe, jugeant «contestables» les faits reprochés à leur client qui nie avoir exercé des violences à l'encontre de l'ex-députée de l'Essonne.

«Bobo de merde»

A l'audience, Nathalie Kosciusko-Morizet avait expliqué qu'elle tractait lorsque l'homme est arrivé vers elle vers 10H00, très agressif. Selon le récit de NKM, il l'a qualifiée de «bobo de merde» et lui a «arraché» les tracts des mains avant de la gifler avec.

«Quasiment en même temps, il m'a donné un coup au thorax et je suis tombée en arrière. Après, je ne me souviens plus de rien. Ce n'était pas un différend, il n'y a pas eu d'échange d'arguments. Il m'a agressée», a-t-elle expliqué, précisant que l'homme lui a reproché d'avoir fait perdre la droite aux municipales à Paris contre la socialiste Anne Hidalgo.

«Non, je n'étais pas agressif», s'est défendu Vincent Debraize, qui dit avoir reproché à NKM son «parachutage» dans la 2e circonscription de Paris où se présentait également l'ex-«plume» de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, qu'il avait soutenu pour une candidature à la présidentielle. Finalement NKM sera battue au second tour, le 18 juin.

«Elle m'a affirmé qu'elle était légitime, je lui ai lancé: "Zemmour a raison, vous êtes une bobo de droite". Elle s'est avancée vers moi et m'a lancé : "dégage connard." j'ai pris ses tracts que j'ai jetés à mes pieds et c'est à ce moment-là que je l'ai vue tomber», a-t-il raconté.

«Cinq témoins ont entendu "bobo de merde", trois disent que vous l'avez poussée, quel intérêt auraient-il à mentir ?», lui a demandé le procureur jugeant sa version «pas crédible».

La défense a elle jugé «vraisemblable» la thèse d'un malaise de NKM, épuisée par la campagne.

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