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Le Louvre accusé de censure pour avoir refusé une oeuvre, le «Domestikator»

Plusieurs précédents ont eu lieu à paris ces dernières années[JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP]

Où commence la censure? Le «Domestikator», oeuvre de l'Atelier néerlandais Van Lieshout, annoncé dans le parcours hors les murs de la Fiac 2017, ne sera finalement pas présent aux Tuileries.

La direction du musée du Louvre a refusé son installation. En cause : le caractère sexuel de l'oeuvre, qui évoque un couple, dans une position jugée trop explicite. Comme le rapporte Le Figaro, la direction du musée redoute que le «Domestikator» ne soit «mal perçu par le public traditionnel qui fréquente le jardin des Tuileries».

L'oeuvre, qui mêle art et architecture, a été conçue en 2015, à Bochum (Allemagne) dans le cadre de la Ruhrtriennale, un festival de musique. Elle y est encore visible aujourd'hui, et n'y a jamais été victime de critique ou de censure, bien au contraire.

D'ailleurs, une autre sculpture de Van Lieshout, nommée «Bar rectum», un titre tout aussi explicite, n'a elle non plus suscité aucune polémique, rappelle Le Monde, qui s'interroge sur le caractère pudique de la France.

Interrogé par nos confrères, l'artiste assure ne jamais avoir créé des oeuvres délibérément choquantes. «Il n’y a rien de bestial dans le Domestikator. Mon propos, c’est comment les hommes domestiquent la planète, comment ils peuvent aussi l’améliorer», explique-t-il.

Des précédents à Paris

Quoi qu'il en soit, provocation ou non, le musée ne souhaite pas voir le «Domestikator» à proximité d'une aire de jeux pour enfants. Une réaction jugée disproportionnée par l'auteur, qui dénonce une «hypocrisie totale». 

«A Bochum, des classes entières sont venues voir le «Domestikator». Les gens y ont vu quelque chose de drôle mais pas décadent. Et si des enfants y voient quelque chose de sexuel, c’est qu’ils sont en âge de le voir», estime-t-il auprès du quotidien.

En 2014, une autre création s'était retrouvée au coeur d'une polémique semblable. Baptisée «The Tree», l'oeuvre gonflable géante de Paul McCarthy (giflé par un inconnu) avait été vandalisée Place Vendôme. L'année suivante, c'était au tour de la sculpture d'Anish Kapoor, installée dans le parc du Château de Versailles, d'être vandalisée. 

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