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Une ONG alerte sur la pollution chimique de crèches et écoles en Ile-de-France

Certaines crèches et établissements scolaires d'Ile-de-France sont installés sur des sols pollués, selon une ONG.[PHILIPPE LOPEZ / AFP]

L’ONG Robin des bois tire la sonnette d’alarme sur la pollution chimique de crèches et écoles en Ile-de-France, en s'appuyant sur des diagnostics de pollution réalisés en 2012-2013.

Jacky Bonnemains, porte-parole de l'association, dénonce : «La diffusion de ces diagnostics a été beaucoup trop confidentielle, ils auraient dû être partagés avec les parents d'élèves, les enseignants et les enfants» en âge de les comprendre.

Une vigilance renforcée à prévoir

Selon l'ONG, en Ile-de-France (hors Paris), 4% des 123 établissements accueillant des enfants et adolescents doivent «faire l'objet d'aménagements et de précautions d'usage» (classés C), comme la fermeture de jardins pédagogiques ou l'amélioration de la ventilation, et 58% «doivent faire l'objet d'une vigilance renforcée sur le long terme» (classés B).

A Paris intra-muros, sur les 40 crèches diagnostiquées, 52% sont classées B et 23% sont classées C. Parmi ces dernières, certaines ont déjà fait l'objet de mesures comme celle des Petites écuries dans le Xe arrondissement qui a été fermée. 

Alors que le Haut Conseil de la Santé publique recommande un dépistage du saturnisme infantile à partir de 300mg/kg, dans les sols du jardin pédagogique, des teneurs en plomb de 1.400 mg/kg avaient été mesurées.

La mairie de Paris se veut rassurante

«La situation a été maîtrisée dès la réception des premières notifications et la sécurité des enfants comme des personnels a été et sera toujours privilégiée», assure la mairie de Paris. «Les dernières analyses réalisées nous permettent de réaffirmer qu'il n'y a aucun danger pour la santé des professionnels et des enfants et un courrier en ce sens sera adressé aux familles concernées», ajoute-t-elle.

De son côté, M. Bonnemains a déclaré à l'AFP que ces diagnostics ont mis en évidence «un parc scolaire et de crèches ancien, qui date en moyenne des années 1920-30 et autour de ces écoles sont venus s'agglomérer stations-service, teintureries, blanchisseries, garages, petites industries qui ont fermé mais ont laissé sur place perchloréthylène et hydrocarbures». Selon lui, certains établissements plus récents construits sur des friches «pas dépolluées» sont également concernés, comme une crèche du XXe arrondissement qui devrait être fermée «dans les meilleurs délais».

Une dépollution onéreuse

Mais pour l'association Robin des bois, «il ne suffit pas de fermer les portes, de purger les robinets, d'ouvrir les fenêtres et de condamner des pièces, il faut extraire les sources de pollution», d'autant que «cette dépollution coûte cher».

Sur son site, l'association publie l'ensemble des diagnostics qu'elle indique avoir obtenus auprès de la Commission d'accès aux documents administratifs. Selon le ministère de la transition écologique, les diagnostics avaient été rendus publics et transmis aux collectivités concernées au fur et à mesure de la campagne d'analyses conduite entre 2010 et 2015.

 

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