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Que sait-on de l’enlèvement du nourrisson à Toulouse ?

Image d'illustration : un nouveau-né dans son berceau[DIDIER PALLAGES / AFP]

Ce vendredi, Tizio, deux mois, a été enlevé par son père à l'hôpital Purpan de Toulouse. Le petit garçon, qui souffre d'une pathologie grave, est en danger de mort.

Le parquet a été averti à 1h20 dans la nuit de vendredi à samedi, et l'alerte enlèvement a été déclenchée en début de matinée.

Alimenté par sondes gastriques et voies intraveineuses, l'enfant a été vu avec son père pour la dernière fois à 18h30 par les soignants. 

Les circonstances de l'enlèvement

«Nous ne sommes pas dans le cas d'une volonté de soustraction d'un enfant par un parent, a confié une source proche du dossier à l'AFP.» 

Vers 21H30, le personnel hospitalier a trouvé la chambre vide mais un mot du père indiquant qu'il était parti en promenade avec son fils, explique à nos confrères de la Dépêche du Midi, Jean-Yves Couilleau, procureur de la République de Toulouse. Suite à quoi le personnel a laissé un mot à son tour, demandant au père de Tizio de les prévenir dès leur retour. D'après les caméras de vidéo-surveillance, tous deux ont quitté l'hôpital à 19h38 précises, révèle le quotidien. 

A 0H30, l'hôpital a alerté la mère. Les premières investigations ont ensuite été entreprises à partir de 1H20 dans tous les endroits où le père pouvait se trouver et à 8h41 la décision a été prise de déclencher une procédure d'alerte enlèvement, détaille l'AFP.

A quoi ressemble le père de Tizio

Prénommé Brendan, le père de l'enfant est un homme de 33 ans, «grand, mince, porteur d'une barbe fournie et de cheveux longs bouclés bruns à noirs», indique l'AFP. Il est possible qu'il soit à bord d'un véhicule Peugeot 307 de couleur blanche, immatriculé dans l'Ariège 5608 GP 09. Par ailleurs, c'est dans ce même département qu'ils auraient pu se rendre, selon le ministère de l'Intérieur, qui s'est exprimé samedi à la mi-journée. Au moment des faits, le père de Tizio était vêtu d'un «anorak de couleur sombre», alors que le bébé portait un ensemble de laine de couleur bleue. Pour l'heure, les autorités ont refusé de diffuser la photo du père.

L'enfant en danger de mort

Le bébé «souffre d'une pathologie nécessitant la poursuite de soins immédiats, son pronostic vital est engagé à défaut de recevoir ces derniers dans les plus brefs délais», a déclaré le parquet dans un communiqué. Compte tenu de la gravité de son état, l'hôpital a lancé un appel à son père. Il lui est demandé de rapporter son fils à l'hôpital le plus proche de là où il se trouve ou bien de contacter le 15. Une équipe de Purpan est prête à venir ensuite récupérer Tizio.

Un enlèvement «incompréhensible»

Le personnel hospitalier ne comprend pas comment un tel événement a pu se produire. Le couple, certes séparé, n'avait a priori aucun problème. Il s'entendait bien. Et le père, sans emploi, passait tous les jours voir l'enfant à l'hôpital. «C'est un père aimant qui s'occupait beaucoup de son enfant», a déclaré le procureur de République Pierre-Yves Couilleau. 

Ce fut le cas vendredi, où le bébé a été vu avec son père «toute la journée», selon Anne Ferrer, la directrice générale du CHU de Purpan. «Je souhaite m'adresser à Brendan, le papa de Tizio, lui rappeler la gravité de l'état de son fils, que ses jours sont en danger et l'impérieuse nécessité de ramener son petit garçon dans un service d'urgence, le plus proche d'où il se trouve», a-t-elle déclaré.

Le plan «Alerte Enlèvement», mis en place en France en février 2006, a été déjà été déclenché 21 fois avant l'enlèvement de Tizio. Les enfants ont toujours été retrouvés sains et saufs, même si dans deux cas, il a fallu plusieurs semaines pour y parvenir.

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