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47% des recruteurs ont décelé des mensonges dans les CV

20% des candidats survalorisent ou inventent des premières expériences, comme des stages. Photo d'illustration. [AFP]

Si vous pensiez passer inaperçu en falsifiant votre CV, c’est peut-être raté. D’après une étude, 47% des recruteurs ont déjà décelé des mensonges.

Sur les 300 directeurs généraux et managers en charge du recrutement interrogés par le cabinet Robert Half, les mensonges démasqués étaient présents à différents endroits du CV : expériences professionnelles, formations, langues maîtrisées…

Mais des sections sont plus susceptibles d'attirer des mensonges d’après l’étude. 55% des interrogés ont déjà fait face à de fausses informations qui provenaient de la catégorie «expérience professionnelle». A trop vouloir allonger la liste, les candidats attirent l’œil et se font prendre à leur propre jeu.

Un quart des candidats exagèrent les responsabilités qu’ils avaient lors d’un ancien poste, selon l’étude. Et 20% des candidats survalorisent ou inventent des premières expériences, comme des stages. En région, on déforme davantage les expériences professionnelles par rapport à l’Ile-de-France (67% contre 55%).

Les diplômes inventés ne sont pas, non plus, passés inaperçus par les recruteurs. Ils sont 53% à avoir identifié des mensonges au niveau de la formation et de la qualification. Un cours à distance d’une université reconnue peut ainsi se transformer en un diplôme de l’école sur le CV… Une pratique que les Franciliens utilisent davantage que les provinciaux (55% vs 33%).

Mentir sur les compétences linguistiques

Mentir sur les langues maîtrisées est aussi une technique courante. Avoir participé à deux cours de chinois et écrire sur le CV qu’on maîtrise cette langue est un exemple de mensonge... à éviter. 33% des recruteurs ont découvert des surestimations concernant les compétences linguistiques. Un mensonge risqué quand, lors de l'entretien, on se retrouve face à un recruteur qui maîtrise la langue mentionnée sur le CV.

Enfin, l’étude montre que les candidats n’hésitent pas à surévaluer leur ancien salaire. Ils sont 17% des recruteurs à s’être retrouvé face à ce type de mensonge. Une stratégie pour influencer le recruteur et lui montrer, en quelque sorte, «pour quel salaire je travaille».

Selon les secteurs visés, les poursuites judiciaires diffèrent. Dans les professions réglementées telles que la santé ou la justice, il est fortement déconseillé de mentir sur un diplôme. En effet, cela pourrait conduire à des poursuites pénales pour «faux et usage de faux», puni de trois ans d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende.

Pour les autres secteurs, falsifier son CV ne peut pas engendrer de poursuites. Mais il est toutefois déconseillé d’avoir recours à cette technique. 

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