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Des mineures vendues pour cambrioler des maisons dans le Sud

Le point de départ de l’enquête remonte au mois de septembre dernier, au moment de l’interpellation de deux jeunes filles prises en flagrant délit de cambriolage. [AFP]

Les forces de l’ordre ont récemment démantelé un réseau qui vendait des jeunes filles mineures à des familles de la communauté serbe vivant dans le sud de la France. Le réseau serait à l’origine d’au moins 1.500 cambriolages en cinq mois.

C’est une enquête d’une ampleur inédite que viennent de boucler les gendarmes de Vauvert (Gard), et qui leur a permis de démanteler un réseau de cambrioleurs particulièrement bien structuré.

Ce réseau serait ainsi à l’origine d’au moins 1.500 cambriolages en près de cinq mois - soit une dizaine par jour - dans tout le sud de la France, essentiellement dans le Gard. Sept personnes ont été incarcérées, dont l’homme qui serait à la tête du réseau. Âgé de 66 ans et d’origine serbe, l’homme vivait en région parisienne.

Le point de départ de l’enquête remonte au mois de septembre dernier, au moment de l’interpellation de deux jeunes filles, prises en flagrant délit de cambriolage à Vergèze (Gard). Les gendarmes de Vauvert ont ensuite entrepris de remonter la filière, jusqu’à découvrir le fonctionnement du réseau, puis son démantèlement.

C’est donc en région parisienne que vivait le chef du réseau, ainsi que ses bras droits, ses trois enfants. Le réseau avait également créé une «succursale» dirigée par un couple âgé d’une soixantaine d’années dans un camp de gens du voyage, aux Angles, à côté d’Avignon.

Des jeunes filles vendues entre 40.000 et 80.000 euros

Le réseau utilisait pour ses cambriolages des jeunes filles mineures, âgées de 12 à 16 ans. L’enquête a ainsi établi que ces dernières étaient vendues par leurs propres familles pour une somme comprise entre 40.000 et 80.000 euros.

Les jeunes filles étaient ensuite déposées par des membres du réseau dans des villes, où, sous la menace, elles devaient se livrer à de nombreux vols dans des zones pavillonnaires. Une fois ces larcins effectués, les jeunes filles devaient alors rapporter leur butin dans le camp des Angles. Toutes les deux semaines, le fruit de ces vols était acheminé en région parisienne, où la tête du réseau se chargeait de les écouler.

Les sept personnes incarcérées sont poursuivies pour association de malfaiteur, vol aggravé, mais aussi traite d’êtres humains. L’enquête entre désormais dans une nouvelle phase : les enquêteurs vont bientôt publier les photos des objets volés afin de tenter de retrouver leurs propriétaires.

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