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Maison close avec des poupées sexuelles : des élus demandent sa fermeture

Une poupée gonflable en silicone dans une fabrique de poupées à Saitama, au Japon, le 13 juin 2017. [Behrouz MEHRI / AFP]

Xdolls, la première maison close avec des poupées sexuelles, a ouvert le 1er février à Paris. Elle n'est pas du goût des élus du groupe communiste-Front de gauche au Conseil de Paris, qui réclament sa fermeture.

Selon Nicolas Bonnet, le président du groupe communiste-Front de gauche au Conseil de Paris, «Xdolls véhicule une image dégradante de la femme», et constitue «un lieu de prostitution avec un propriétaire pouvant être assimilé à un proxénète», confie-t-il au Parisien. «Xdolls a été déclaré au registre de commerce en tant que maison de jeux comme si c’était une salle avec des baby-foot ou des flippers», dénoncent les communistes.

Une «banalisation de la prostitution» dénoncée

Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF, est quant lui sur le point de déposer une question écrite au Sénat cette semaine à ce sujet. Pour lui, ces poupées gonflables, semblables à des «robots sexuels» «peuvent faire penser à des enfants» (fabriquées en Chine, les poupées ne mesurent qu’1m45), et l'ensemble du projet, qui «banalise la prostitution», représente «un moyen détourné pour amener l’acceptation par l’opinion du retour des maisons closes».

Cette maison close nouvelle génération été créée par Joaquim Lousquy, un jeune entrepreneur, qui s'apprêterait d'ailleurs à en ouvrir un autre à Bordeaux. Concrètement, Xdolls met à disposition des clients, dans une rue tenue secrète, trois petites chambres au prix de 89 € de l’heure, pour passer un moment avec une des trois poupées sexuelles de l'établissement. 

«C’est un endroit où on simule le viol d’une femme»

Pour l’association féministe «Mouvement du Nid», à Paris, qui accompagne les victimes d'exploitation sexuelle, cette maison close est également problématique : «Xdolls n’est pas un sex-shop. C’est un endroit qui génère de l’argent et où on simule le viol d’une femme». Lorraine Questiaux, avocate et porte-parole du Nid, rappelle «qu’en France, chaque année, ce sont 86 000 femmes qui sont violées».

Sur le Web, certains internautes ont dénoncé une «pudibonderie», un «manque de liberté» et une «moralisation à outrance».

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