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Législative à Mayotte : réélection de Ramlati Ali, soutenue par LREM

Bureau de vote à Mayotte le 18 mars 2018 lors du premier tour de l'élection législative partielle [Ornella LAMBERTI / AFP/Archives] Bureau de vote à Mayotte le 18 mars 2018 lors du premier tour de l'élection législative partielle [Ornella LAMBERTI / AFP/Archives]

La candidate soutenue par La République en Marche (LREM) lors de la législative partielle organisée à Mayotte, Ramlati Ali, a été réélue députée dimanche en l'emportant sur son rival LR Elad Chakrina, selon des résultats quasi définitifs publiés par la préfecture.

Candidate sans étiquette à la suite d'une mise en examen qu'elle conteste, Ramlati Ali avait vu son élection de juin 2017 invalidée en raison d'un infime écart de voix. Elle a de nouveau emporté le siège de la première circonscription de Mayotte, avec 54,99% des suffrages exprimés, selon la préfecture, sur fond de crise sociale dans le département d'outre-mer.

Son adversaire LR, distancé cette fois de près de 1.500 voix, avait obtenu dès le premier tour le soutien inédit, bien que rejeté par Les Républicains, du Front national, dans un archipel confronté à une importante immigration illégale venue des Comores.

Dans un contexte qui reste délicat du fait du mouvement de contestation populaire qui paralyse le territoire depuis plus d'un mois, la participation (41,19%) est ressortie en nette hausse par rapport au premier tour (30,39%).

Malgré des menaces de blocage, le scrutin s'est déroulé sans incident majeur : les 73 bureaux de vote de la première circonscription de Mayotte ont ouvert dimanche matin, même si certains ont dû le faire avec du retard, à cause de dégradations à l'entrée de quelques bureaux.

Au premier tour, dimanche dernier, Ramlati Ali était arrivée en tête avec 36,15% des voix, devant Elad Chakrina (32,59%). Le FN ne présentait pas de candidat.

L'élection de Mme Ali, première femme mahoraise députée, avait été annulée le 19 janvier après un recours de M. Chakrina, le Conseil constitutionnel ayant considéré que, eu égard au «faible écart de voix» entre eux, «la sincérité du scrutin (avait) été altérée».

Mme Ali a ensuite été mise en examen le 14 février pour complicité de fraude électorale dans une affaire de procurations litigieuses lors du scrutin de juin 2017.

Contestant les faits qui lui sont reprochés, cet ex-socialiste qui avait choisi de siéger au groupe LREM à l'Assemblée, s'est représentée sans étiquette.

A l'issue du premier tour, LREM avait appelé à voter pour elle.

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