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Prélèvement à la source : le Medef demande un moratoire d'un an

Le président du Medef, Pierre Gattaz, le 13 mars 2018 à Paris [ERIC PIERMONT / AFP/Archives] Le président du Medef, Pierre Gattaz, le 13 mars 2018 à Paris [ERIC PIERMONT / AFP/Archives]

Le président du Medef, Pierre Gattaz, a demandé dimanche au gouvernement un moratoire d'un an pour la mise en place du prélèvement de l'impôt à la source, prévue l'an prochain, afin de mieux préparer cette réforme.

«Nous sommes très inquiets sur le prélèvement à la source, nous l'avons dit depuis trois/quatre ans», a affirmé le président du Medef au Grand jury RTL/Figaro/LCI.

«Je demande en effet qu'il y ait un moratoire (sur sa mise en place) et «que l'on puisse beaucoup mieux préparer ce sujet», a argué Pierre Gattaz, estimant qu'un travail de pédagogie était nécessaire et qu'il ne fallait pas appliquer cette réforme «brutalement».

«Je pense que ce serait intéressant de pouvoir au moins décaler d'un an de plus (cette mesure) pour pouvoir faire des tests complémentaires», a jugé le président du Medef. Selon lui, si la feuille de paie devait baisser à compter du 1er janvier 2019 ce se serait «quelque chose de psychologiquement terrible».

«En convalescence économique»

«Je crains que l'on ait un gros problème psychologique à gérer, peut-être récessif, et que nous allions en plus transformer les chefs d'entreprises, notamment des plus petites PME, en collecteurs d'impôts et en conseillers auprès des salariés», a détaillé M. Gattaz.

Or, selon le patron des patrons, «nous sommes en convalescence économique aujourd'hui», c'est pourquoi «il faut garder la confiance des chefs d'entreprises et la confiance de nos collaborateurs».

Pierre Gattaz a également indiqué qu'il avait abordé le problème avec le président de la République, Emmanuel Macron, mais que ce dernier n'avait pour l'heure rien répondu.

Mesure phare de la fin du quinquennat Hollande, la collecte de l'impôt au versement du salaire - et non plus un an après comme actuellement - pour ajuster automatiquement le niveau d'imposition aux variations de revenus devait initialement entrer en vigueur début 2018. Il a été reporté au 1er janvier 2019 par le gouvernement d'Edouard Philippe.

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