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Grève SNCF : Borne défend à l'Assemblée une réforme «impérative»

Elisabeth Borne, ministre des Transports, a défendu lundi à l'Assemblée nationale une réforme «impérative» du système ferroviaire. [ludovic MARIN / AFP]

La ministre des Transports, Elisabeth Borne, a défendu lundi à l'Assemblée nationale une réforme «impérative» du système ferroviaire, plaidant pour un débat «délesté des fantasmes et des contre-vérités qui le polluent».

«Si nous proposons à la Nation un nouveau pacte ferroviaire, c'est parce qu'une réforme du rail est impérative», a déclaré la ministre. Cette dernière a déploré un diagnostic «aussi clair qu'alarmiste», avec un modèle économique qui «n'est plus soutenable, menacé par un endettement vertigineux». La dette est devenue selon elle le «boulet» de la SNCF, et la réforme «urgente» a «pour seul objectif de mieux satisfaire, enfin, les attentes de nos concitoyens, en particulier pour leur transport du quotidien».

Elisabeth Borne a récusé toute volonté du gouvernement de «passer en force», alors que le recours aux ordonnances sur certaines dispositions du texte a été critiqué, et assuré que la réforme n'était «pas contre les cheminots». Elle a souhaité «un dialogue sincère et constructif, délesté des fantasmes et des contre-vérités qui le polluent».

«Cette réforme nous l'avons tous, ou presque, voulue et elle correspond à une décision prise lors du précédent quinquennat», a-t-elle aussi lancé aux députés de droite comme de gauche, voyant dans l'ouverture à la concurrence «un aiguillon stimulant». Des paroles qui ont suscité des exclamations des députés Insoumis, rappelés à l'ordre par le vice-président Hugues Renson (LREM). La ministre a ensuite récusé l'idée que la réforme organise «la casse du service public ferroviaire» ou qu'elle prépare «la privatisation rampante» de l'entreprise.

Plusieurs centaines de manifestants rassemblés à Paris

Plusieurs centaines d’employés de la SNCF et sympathisants se sont rassemblés à Paris ce lundi sur l'esplanade des Invalides, pour défendre «l'avenir du service public ferroviaire» non loin de l'Assemblée nationale, où le texte devait être examiné dès aujourd'hui.

Côté cheminots, des prises de parole se sont succédées pour défendre «l'avenir du service public ferroviaire», le «maintien des garanties sociales» et demander «l'ouverture de négociations sérieuses» avec le gouvernement. Quelques étudiants, agents de la RATP et militants du secteur de l'énergie étaient aussi présents.

Le trafic toujours «très perturbé»

Le trafic est toujours très perturbé ce lundi, la SNCF prévoit un TGV sur cinq, un Transilien et un TER sur trois et un Intercités sur six lundi, pour le quatrième jour de grève perlée.

Sur les routes, Sytadin relevait, à 7h30, 310 km de bouchons cumulés sur les routes d'Ile-de-France, contre 175 km en moyenne à la même heure. A 9 heures, le site spécialisé relevait 409 km d'embouteillages.

Guillaume Pepy a affirmé sur BFMTV ce lundi matin que la SNCF «a perdu probablement 100 millions d'euros» depuis le début de la mobilisation. Le mouvement de contestation coûte «20 millions d'euros par jour lorsqu'il y a très peu de trains», a ajouté le dirigeant.

 

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