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NDDL : les gendarmes expriment leur ras-le-bol

2.500 gendarmes sont mobilisés sur la zone depuis plus d'une semaine. [Damien MEYER / AFP]

Alors que l’opération d’évacuation de la ZAD de Notre-dame-des-Landes a été lancée depuis plus d’une semaine, une association de gendarmes exprime son ras-le-bol et met en garde les autorités.

Dans un long post publié sur Facebook, l’Association professionnelle nationale militaire déplore «un enlisement désastreux» de la situation sur place.

Après plus d’une semaine d’opération, la situation restait en effet bloquée ce mardi. Aussitôt démantelés, les barricades et campements illégaux sont reconstruits par les occupants de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Et les heurts entre les forces de l’ordre et les opposants se sont multipliés. Selon le gouvernement, une soixantaine de gendarmes ont ainsi été blessés.

«D’une opération bon enfant d’accompagnement d’engins de chantier pour faire exécuter les "déconstructions" comment en est ont arrivé à une guérilla rurale qui s’annonce de plus en plus délicate physiquement et moralement pour les gendarmes engagés sur place», s’interroge l’association.

Elle regrette ainsi le manque d’autorité de l’Etat : «Pourquoi, alors que les renforts de belliqueux (les opposants, ndlr) arrivaient en masse sur la zone, n’ont-ils pas reçu l’ordre de répondre à la violence par la fermeté ?» «Ils sont suffisamment nombreux, si l’ordre leur était enfin donné, de mettren un terme irrémédiablement à toutes les agressions dont ils font les frais par un manque de courage de la part de deux qui se gargarisent, sur les plateaux de télévision ou devant un micro de radio, d’être fermes», poursuivent les militaires.

Mise en garde

A la fin de son post, l’association met en garde le gouvernement contre la «défiance» et la «grogne» qui s’installe dans les rangs des gendarmes, «qui ne réclament qu’une seule chose, faire le travail pour lequel ils sont entrés au service du pays».

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