«Terriblement en colère». Le célèbre écrivain Marek Halter monte au créneau, alors que le mur de la Paix, dont il fut à l’initiative en 2000 avec sa femme, est menacé.
La structure, située au bout du Champs-de-Mars (7e), pourrait être délogée au profit de l’implantation d’un Grand Palais éphémère. Un équipement de 14.000 m2 est à l’étude, car le musée doit être fermé pour d’importants travaux.
Sylvie Hubac, la directrice de la Réunion des musées nationaux (RMN), est venue en personne faire part à Marek Halter de ce projet, qui pourrait voir le jour dès 2021. Le mur de la Paix serait donc «rangé» pendant quatre ans, avant d’être réinstallé.
Face à cette idée, l’écrivain s’est dit blessé. «Il s’agit de l’unique monument pour la paix en Europe. C’est un symbole», a-t-il souligné.
Un compromis envisagé
«Ce n’est pas dans nos habitudes de ne pas respecter une œuvre d’art», communique de son côté le Grand Palais, qui assure que «rien n’a encore été acté». La décision reviendra en effet aux élus locaux, réunis le 2 juillet lors du Conseil de Paris.
Pour Marek Halter, un compromis doit être trouvé. «Il faudrait que la structure réalisée intègre «le mur de la Paix», propose-t-il, après en avoir vérifié la faisabilité auprès d’architectes, dont Jean-Michel Wilmotte.
Mais au Grand Palais, on estime l’œuvre «difficilement intégrable», alors même qu’«elle mériterait d’être restaurée». A 80 ans passés, Marek Halter a l’intention de se battre. «Je suis prêt à y installer ma tente, et il faudra un bulldozer pour me déplacer», prévient-il.
#ChampdeMars @murpourlapaix - Une œuvre d’art et un symbole universel démolis au profit du business de l’art ? https://t.co/nCNmC1hgHk
— Marek Halter (@MarekHalter) 18 juin 2018