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Seine-Saint-Denis : une marche blanche contre les violences après la mort d'un lycéen de 15 ans

La marche blanche a pris fin devant le gymnase Jean-Jaurès aux Lilas, où Kewi a été poignardé. La marche blanche a pris fin devant le gymnase Jean-Jaurès aux Lilas, où Kewi a été poignardé.[© FCPE 93]

Une marche blanche en mémoire de Kewi, un jeune de 15 ans originaire du Pré-Saint-Gervais (93) tué lors d'une rixe aux abords d'un stade des Lilas (93) le 4 octobre dernier, a eu lieu ce dimanche 13 octobre.

Organisée par la famille et les proches du jeune garçon, cette réunion silencieuse a rassemblé plus de 1.000 personnes, qui ont marché près de deux kilomètres entre la rue Jean-Baptiste Sémanaz, au Pré-Saint-Gervais (93) et le stade Jean-Jaurès, dans la commune voisine des Lilas (93). Massés derrière une banderole «Unis contre la violence, justice pour Kewi», les amis de ce deernier ne pouvaient cacher leur émotion, pleurant un garçon «au grand coeur» et «respectueux». Un drame injuste donc, alors que Kewi avait juste tenté de s'interposer lors d'une bagarre devant le stade Jean-Jaurès. 

Une minute de silence y a été observée, alors que des fleurs et des bougies blanches ont été déposées là où le lycéen de 15 ans a été mortellement poignardé. Et la famille de Kewi a invité tous ceux qui le souhaitaient à se joindre à ce recueillement, dédiant cette marche «à toutes les victimes de violences». Un «événement tragique», selon Laurent Baron, le maire du Pré-Saint-Gervais (93), qui n'est pas sans rappeler l'histoire d'Aboubakar, un autre Gervaisien de 13 ans, décédé dans des circonstances similaires il y a tout juste un an.

L'élu a même adressé un courrier à ce sujet au ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, réclamant «l'aide de l'Etat» pour «engager rapidement un plan d'actions» afin «de lutter durablement contre ce phénomène». «En d'autres termes, nous devons disposer des moyens matériels et humains nécessaires pour répondre complètement aux besoins de sécurité qu'expriment nos concitoyens», a-t-il ainsi fait savoir au gouvernement, assurant «faire de la violence entre jeunes un axe prioritaire de sa politique».

Un appel qui fait écho à de nombreux autres, à l'instar de celui de Daniel Guiraud, le maire de la ville des Lilas, qui a appelé «à la responsabilité de chacun, parents, enseignants, élus, mais aussi État» ou encore de celui de Sabine Rubin, députée Seine-Saint-Denis de la France insoumise, qui a fait part dans une lettre de son «inquiétude» face au «manque de moyens déployés pour la sécurisation des établissements et alentours».

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