Après les coqs, les grenouilles, les cigales ou les cloches des vaches et des églises, c’est au tour des chevaux de déranger certains habitants d’un village rural. Et plus particulièrement l’odeur de leur crottin.
Une plainte a même été déposée par une habitante de Félines-Minervois, commune héraultaise de 500 habitants, décrit France Bleu. La femme, de nationalité anglaise, a même fait venir sur place un huissier pour constater les odeurs. Une démarche plutôt mal vue de la part d’autres riverains.
Car si des effluves se font occasionnellement sentir depuis l’abri où deux percherons appartenant à un viticulteur se reposent, elles ne sont en rien insupportables, indique une voisine. Aujourd’hui à la retraite, les deux chevaux servaient à labourer les hectares du vignoble Borie de Maurel, dont le propriétaire tire du vin bio depuis trente ans.
«C’est désespérant»
Le problème, pour la plaignante, est que ces animaux se réfugient dans l’abri durant l’hiver (ils sont aux près, loin du village, le reste du temps). Or, cet aménagement est situé à une quinzaine de mètres de sa terrasse. D’où la proximité de certaines odeurs. «Les chevaux gambadent dans ce champ depuis 17 ans. Bien avant l’arrivée de cette Anglaise en 2006», se défend Michel Escande, leur propriétaire. «Je suis touché à travers ma casquette d’agriculteur», explique-t-il, en demandant «où est le crime ?» «On tue une profession», dénonce-t-il, quand des plaintes comme celle-ci aboutissent devant la justice.
Le viticulteur a reçu de nombreux soutiens de la part d’agriculteurs et de propriétaires équins. «C’est désespérant dans un village rural d’être obligé de gérer des situations aussi ridicules», a réagi le maire de Félines-Minervois. «C’est la campagne, l’essentielle des terres sont agricoles», a-t-il justifié, en réponse aux personnes dérangées par les animaux et les odeurs que l’on peut y trouver.