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Football : les clubs ont «relâché la pression» sur les supporters, dénonce Noël Le Graët

Noël le Graet, président de la FFF, le 15 septembre 2017, lors du match amical entre les Françaises et les Chiliennes au stade Michel D'Ornano de Caen. [CHARLY TRIBALLEAU / AFP/Archives] Noël le Graet, président de la FFF, le 15 septembre 2017, lors du match amical entre les Françaises et les Chiliennes au stade Michel D'Ornano de Caen. [CHARLY TRIBALLEAU / AFP/Archives]

Les clubs «ont relâché la pression»sur leurs supporters, a dénoncé samedi le président de la Fédération française de football (FFF) Noël Le Graët qui a l'impression que «depuis deux mois, c'est parti», pointant du doigts les récents cas de fumigènes et de heurts dans les stades.

«Il est temps de reprendre les choses en main. Depuis deux mois, on a l'impression que c'est parti et qu'on ne bouge pas trop», a déclaré le dirigeant depuis Paris où s'est tenue l'assemblée fédérale de l'instance.

«Décalés»

«Dans cinq ou six stades, on peut difficilement jouer au football parce qu'il y a les fumigènes ou en raison de la conduite de certains spectateurs, qui veulent soit changer de président, d'entraîneur ou de joueur», a-t-il poursuivi.

«C'est aux présidents de club de faire en sorte que leurs services de sécurité soient meilleurs et à la Ligue (LFP) de prendre les premières sanctions. Nous sommes complètement décalés par rapport au reste de l'Europe. La Fédération ne pourra pas rester insensible», a-t-il encore dit.

Noël Le Graët s'est exprimé alors que plusieurs incidents concernant des supporters ont eu lieu ces derniers jours en France, comme à Bordeaux où des ultras ont interrompu pendant une demi-heure la rencontre de Ligue 1 entre les Girondins et Nîmes pour contester la présidence du club, le 3 décembre.

De nouveaux heurts

Mardi dernier, des heurts ont opposé des supporters aux joueurs de Lyon, après le déploiement d'une banderole hostile à Marcelo, le défenseur de l'OL pris en grippe par le kop. Le lendemain à Paris, des incidents ont éclatés entre fans du PSG et du club turc de Galatasaray aux abords du Parc des princes.

Vendredi, c'est la ministre des Sports Roxana Maracineanu qui a dû quitter à la mi-temps le stade du Red Star à Saint-Ouen, lors d'une rencontre de troisième division, chahutée par une dizaine de supporters, en pleine période de contestation de la réforme des retraites.

«Il y a des caméras, il faut avoir le courage de porter plainte, de faire en sorte que ces garçons ne reviennent plus au stade», a dit Le Graët. «Tout le monde doit rester à sa place. Les supporters doivent bien se comporter. 98% des gens se conduisent bien, et sont perturbés par les 2% qui ne sont contents de rien», a-t-il encore déclaré.

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