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Paris : la police municipale fin prête, lancée en grande pompe ce lundi

Les premiers agents de la police municipale parisienne seront déployés cette semaine. Les premiers agents de la police municipale parisienne seront déployés cette semaine. [© Guillaume Bontemps / Mairie de Paris]

C'est le coup d'envoi de ce que va être le toute première police municipale parisienne. Les 154 premiers agents de cette nouvelle Direction de la police municipale et de la prévention (DPMP) ont été reçus en grande pompe sur le parvis de l'Hôtel de Ville ce lundi 18 octobre, avant un déploiement prévu dès le lendemain.

Tout est fin prêt pour que ce nouveau service – dirigé par l'ancien directeur de la Direction de la prévention, de la sécurité et de la prévention (DPSP) Michel Felkay – puisse officiellement entrer en fonction.

Dès vendredi, la salle de commandement opérationnelle installée au sein de la Caserne Napoléon place Baudoyer (4e) avait été dévoilée à la presse, alors que les 154 premiers premiers agents – accompagnés de leur famille – ont été reçus ce lundi par la maire de Paris Anne Hidalgo, venue saluer leur prise de fonction.

Sur le parvis de l'Hôtel de la Ville, elle a parlé d'un moment «historique» et d'«aboutissement», ajoutant que «la police municipale de Paris [allait] progressivement se déployer [...] afin d'être totalement prête pour accueillir le monde entier lors des Jeux olympiques de 2024».

Un long processus

Pour rappel, après avoir été défavorable à cette idée, l'édile parisienne avait finalement fait machine arrière, lançant dès janvier 2019 le processus de création de cette police municipale. Le 16 juillet 2019, accompagnée de son adjointe Colombe Brossel, alors chargée de la sécurité à Paris, elle avait esquissé ce qu'allait être ce futur service.

Ce sera une «présence rassurante» avait alors promis Colombe Brossel, qui expliquait que la municipalité y voyait surtout le moyen de lutter plus efficacement contre les incivilités, les nuisances sonores ou encore les dérives liées aux nouvelles mobilités. Mais ce qui semblait alors très concret avait finalement pris plus de temps que prévu à devenir réalité, alors que le sujet avait été longuement débattu au Parlement.

La promulgation en mai 2021 de la loi de sécurité globale avait finalement permis à la municipalité de concrétiser le projet. Et malgré un avis diamétralement opposé entre la droite et la gauche parisienne sur ce que doit être la police municipale à Paris, notamment sur la question de l'armement, 79,2 % des élus (soit 114 sur 160) réunis au Conseil de Paris le 2 juin dernier avaient voté en sa faveur.

Puis les choses s'étaient (enfin) accélérées. Dès le printemps 2021, une école des métiers de la sécurité propre à Paris avait alors été créée – dispensant «une formation identique à celle dispensée par le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) aux policiers municipaux des autres collectivités locales» souligne la municipalité – afin de former les futurs policiers municipaux.

Parmi eux, d'anciens inspecteurs de sécurité de la Ville de Paris (ISVP) et d'anciens agents de surveillance de Paris (ASP) mais aussi un certain nombre de nouveaux agents à recruter. «Nous allons mettre des moyens considérables de recrutement [...] pour atteindre 5.000 agents attachés à la police municipale et à la prévention», avait d'ailleurs annoncé en juin Nicolas Nordman, l'adjoint à la mairie de Paris chargé de la sécurité.

Jusqu'à 5.000 agents à terme

Au total, «d'ici à la fin de la mandature», ce sont en effet 5.000 agents qui devraient former cette toute première police municipale. Parmi eux, 3.400 seront des policiers municipaux et 1.600 auront un statut différent mais concourant également à une politique de sécurité et de tranquillité publique.

Sur le terrain, ils seront chargés de «sanctionner les incivilités», de «sécuriser l’espace public» et de «faire de la prévention», répartis en 17 divisions de tranquillité publique, soit une par arrondissement.

Comme prévu depuis le début, ils seront non armés, mais disposeront tout de même d'un certain nombre d’équipements de défense, dont un tonfa (matraque), un gilet pare-balles et d'une gazeuse. Ils seront également munis d’une caméra-piéton.

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