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Waze : pourquoi vous ne pourrez plus signaler certains contrôles à partir du 1er novembre

Le risque évoqué par des associations d'automobilistes est celui de voir les utilisateurs de Waze contourner la plateforme pour aller vers les réseaux sociaux [Photo d'ilustration / Lionel Bonaventure / AFP].

C'était une habitude prise par de nombreux conducteurs : signaler la présence de la police sur l’application Waze. Mais à partir du 1er novembre, il ne sera plus possible de le faire, sauf dans certains cas bien précis.

Un décret publié au Journal officiel, le 19 avril dernier, est à l’origine de cette mesure. Concrètement, le signalement des forces de l'ordre sur la route ne sera plus possible dans un espace déterminé appelé «zone blanche» . Pour rappel, une «zone blanche» est un territoire non couvert par un réseau mobile. Souvent, cette aire est peu densément peuplée et située en zone rurale.

L’objectif d'une telle mesure ? Ne plus permettre de signaler les contrôles d'alcoolémie, de stupéfiants et faciliter également le travail des policiers qui recherchent des personnes impliquées dans une attaque terroriste ou un enlèvement, par exemple. 

A noter que selon un communiqué du ministère de l'Intérieur, diffusé le 22 avril dernier, «les usagers pourront continuer de signaler la présence des forces de l'ordre, sans qu'une sanction ne soit encourue, mais l'information ne sera pas répercutée à la communauté des utilisateurs de ces dispositifs».

Les signalements de contrôle de vitesse ne sont donc pas concernés. «Le signalement de ces contrôles permet d'obtenir le résultat espéré, à savoir de faire ralentir les conducteurs», justifie le ministère de l'Intérieur. Mais il n'est de toute façon plus possible de signaler la présence d'un radar fixe ou mobile en France depuis 2012. Il existait avant un bouton de signalement spécifique, actif dans d'autres pays européens.

Une interdiction limitée dans l'espace et dans le temps 

Les routes départementales et communales ne sont pas concernées par cette mesure. En agglomération, le rayon maximal de la «zone blanche» sera de 2 kilomètres, et de 10 kilomètres hors-agglomération. De plus, cette interdiction de signalement est limitée dans l'espace et dans le temps. Les contrôles d'alcoolémie et de drogue au volant seront occultés pendant deux heures maximum, douzes heures en cas d'attaque terroriste ou d'enlèvement. 

Le risque évoqué par des associations d'automobilistes est celui de voir les utilisateurs de Waze contourner la plateforme pour aller vers les réseaux sociaux et s'informer des contrôles de police. Ce moyen, qu'on ne contrôle pas, reste cependant légal. Il risque néanmoins d'inciter les automobilistes à «pianoter» sur leur téléphone, et un conducteur sur un smartphone cela ne fait jamais bon ménage.

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