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Jean-Michel Blanquer à Ibiza avant la rentrée : l’opposition réclame sa démission

Jean-Michel Blanquer était "dans un cadre privé pour 4 jours de vacances", a répondu le ministère. [Ludovic MARIN / AFP]

La polémique enfle. Le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, se trouvait à Ibiza lorsqu’il a dévoilé, dans un entretien au Parisien, le nouveau protocole sanitaire des écoles pour la rentrée scolaire. Une révélation qui a entraîné un vague d’indignation, l’opposition réclamant sa démission.

Pour le ministère qui a confirmé l’information auprès de l’AFP, le ministre n’a pas commis de faute, puisque Jean-Michel Blanquer était «dans un cadre privé pour 4 jours de vacances», rappelant  par là même que les ministres sont autorisés à partir en vacances «jusqu'à deux heures en avion de Paris».

Invité sur CNEWS, le porte-parole du gouvernement est rapidement revenu sur la polémique. Rappelant la règle qui veut qu'un ministre reste joignable durant ses vacances, Gabriel Attal précisant cependant : «Je ne suis pas là pour faire la leçon ou pour juger le ressenti des uns et des autres ou des Français. (...) Il faut être joignable en permanence. A sa tâche. Je n’ai aucune raison de penser que ce n’était pas le cas de Jean-Michel Blanquer.»

Une justification insuffisante pour l’opposition qui réclame la démission immédiate du ministre de l’Éducation nationale. La présidente du groupe parlementaire de la France Insoumise, Mathilde Panot estime sur Twitter que «trop c’est trop. Jean-Michel Blanquer doit démissionner.» Avant d’ajouter le hashtag, #Blanquerdémission, qui sera repris par le reste de sa famille politique.

Le candidat vert à la présidentielle, Yannick Jadot a lui aussi dénoncé les vacances du ministre. «Au lieu de préparer avec les enseignants et les parents d’élèves une rentrée sous Covid, le ministre organisait un coup médiatique les pieds dans le sable. Ce niveau de mépris et d’irresponsabilité n’est pas acceptable. Je demande de nouveau la démission de Jean-Michel Blanquer», a-t-il ainsi écrit sur Twitter. 

A droite, les demandes de démission sont moins présentes mais l’indignation est grandissante. Le vice-président de la Région Île-de-France et porte-parole de la candidate LR à la présidentielle, Othman Naasrou, a estimé que Jean-Michel Blanquer, doit «s’expliquer sur les circonstances et les raisons de ce fiasco.»

Le maire d’extrême droite, Robert Ménard dénonce de son côté une légèreté du gouvernement. «Vacances à Ibiza au moment où enseignants et parents allaient subir une rentrée aussi mal préparée... Ce n'est définitivement pas sérieux», a-t-il souligné sur le réseau social.

 

Jean-Michel Blanquer visé par les syndicats

Si l’opposition demande massivement la démission du ministre, les syndicats aussi entrent dans la danse. SUD Éducation, qui appelle à nouveau à la grève souhaite également le départ du ministre. «SUD éducation réclame la démission de M.Blanquer, et l’a fait jeudi 13 janvier en réunion face au Premier ministre. Son inconséquence et son autoritarisme ont achevé de le discréditer aux yeux des personnels d’éducation.»

Le Syndicat National des Enseignements de Second degré, SNES-FSU, qui appelle également à une nouvelle grève massive le 20 janvier, a assuré que la présence de Jean-Michel Blanquer à Ibiza à la veille d’une rentrée sanitairement complexe était : «Tout un symbole... Comme un aveu, un de plus, de légèreté et de désinvolture. Quel mépris pour l'ensemble de la communauté éducative !»

Un nouveau scandale pour Jean-Michel Blanquer, déjà sous le feu des critiques du monde de l'Education nationale. Le ministre avait en outre été au coeur d'une polémique après s'être affiché à la télévision le 14 janvier dernier, sans masque, alors qu'il était cas contact du ministre de la Santé, Olivier Véran. 

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