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«Emmerder les non-vaccinés» : dans le Nord, Emmanuel Macron assure l'avoir dit «de manière affectueuse»

Emmanuel Macron a estimé au lendemain du premier tour que ses propos controversés de janvier n'était pas une insulte. [Photo d'illustration Ludovic MARIN / AFP]

«Les non-vaccinés, j'ai très envie de les emmerder», avait déclaré Emmanuel Macron, en janvier, dans une interview accordée au Parisien. Une phrase qui avait suscité la polémique à l'époque et qui est restée dans l'esprit de certains Français : le président sortant a été interpellé à ce sujet ce lundi 11 février, lors d'un déplacement à Denain (Nord).

«Vous avez dit "emmerder les non-vaccinés", qu'on était des sous-citoyens, on s'en est quand même pris plein la gueule», a lancé une passante qui échangeait déjà depuis quelques minutes avec Emmanuel Macron.

«Je n'ai jamais dit sous-citoyens», a répondu ce dernier. Quant au fait «d'emmerder» les non-vaccinés, c'était dit «de manière, entre guillemets, affectueuse», a plaidé le président candidat, dont les propos ont été relayés par franceinfo.

Une formule qui n'a pas manqué de faire réagir son interlocutrice : «D'accord, alors c'est affectueux d'emmerder les gens ? Quand quelqu'un me dit "je t'emmerde", excusez-moi Monsieur Macron, je ne le prends pas gentiment».

Parce que «ça c'est une insulte», s'est défendu Emmanuel Macron, qui estime que ses propos de janvier n'en était pas une. «Il faut le remettre en contexte», a assuré le président sortant.

«On soignera toujours les gens»

Evoquant l'interview donnée au Parisien à l'époque, dans laquelle il échangeait avec des lecteurs, il a expliqué : «Certaines de vos consoeurs soignantes qui s'étaient faites vaccinées avaient dit "les gens qui ne sont pas vaccinés et qui arrivent, il ne faudrait plus les soigner". Ce à quoi j'ai répondu "je ne ferai jamais ça comme président, on soignera toujours les gens, quel que soit leur choix.»

Le chef d'Etat a enchaîné avec une rapide référence à l'«un de [ses] prédécesseurs», Georges Pompidou, qui «disait "on n'est pas là pour emmerder les Français"». «Là je dis, voilà on met des contraintes, je suis un peu là pour essayer d'emmerder ceux qui ne sont pas vaccinés. Ce n'était pas une insulte et c'était dans un contexte.»

Le 7 avril dernier, Emmanuel Macron était déjà revenu sur ses propos, à nouveau dans les colonnes du Parisien. «Quand j'ai dit cela devant les lecteurs de ce journal, ça n'a choqué personne dans la salle, avait-il avancé. J'étais même le plus modéré de la bande».

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