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Législatives : le possible parachutage du gendre de Jean-Luc Mélenchon à Villeurbanne ne passe pas

Gabriel Amard, ici en 2012, souhaite être investi sous l'étiquette LFI dans la circonscription de Villeurbanne. [JEFF PACHOUD / AFP]

Une façon particulière de négocier pour faire cause commune. Gabriel Amard, gendre de Jean-Luc Mélenchon, s’est proposé candidat pour La France insoumise à Villeurbanne, dans la 6e circonscription du Rhône, alors qu’une élue socialiste de la municipalité était déjà en lice.

«Parachuter un candidat à Villeurbanne alors que l’accord avec LFI existe depuis les élections municipales il y a deux ans, et que ça marche, c’est une erreur», a ainsi dénoncé à Lyon Capitale le maire de cette ville située en banlieue lyonnaise. Alors que socialistes et Insoumis sont entrés au négociation à l’échelle nationale pour tenter de s’allier pour les législatives, Cédric Van Styvendael, élu à la tête de la ville via un tel procédé et qui estime que «personne ne pourra dire que je ne suis pas un partisan de l’union de la gauche», affirme que «dans ces conditions-là, je ne vois pas comment nous pourrions arriver à un accord».

Selon lui, Cristina Martineau, adjointe au maire, avait déjà reçu le soutien du Parti socialiste local. «On ne peut pas faire n’importe quoi à Villeurbanne (…). On ne peut pas faire comme s’il n’y avait pas de candidate PS. Moi je la soutiendrai», a-t-il affirmé.

La légitimité locale mise de côté pour une stratégie nationale

De son côté, Gabriel Amard, mari de Maryline Mélenchon, fille du leader des Insoumis, a expliqué à nos confrères proposer cette candidature sous le fanion LFI (il n’est pas encore investi officiellement) «dans le cadre du rassemblement au niveau national». Fidèle à la ligne du parti, qui veut faire des législatives un scrutin à l’échelle du pays en délaissant l’aspect local, il a martelé : «c’est une élection nationale». Le but est donc de profiter du score du premier tour de la présidentielle à Villeurbanne (38% pour Jean-Luc Mélenchon, loin devant les 28,5% d'Emmanuel Macron) pour faire élire un député, sans attacher trop d’importance à sa légitimité dans cette circonscription.

«Si ça se trouve, je serais le moins parachuté de tous les candidats aux élections législatives», s’est même amusé celui qui siège au conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes après avoir été maire de Viry-Châtillon puis élu du département de l’Essonne, puis de la région Ile-de-France.

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