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Bernard Cazeneuve annonce quitter le Parti socialiste, après l'accord avec La France insoumise

L'ancien Premier ministre a critiqué «les actuels dirigeants du Parti socialiste qui ont engagé, sans consultation des adhérents, une négociation avec LFI». [Ludovic MARIN / POOL / AFP]

L'ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve a annoncé ce mercredi 4 mai qu'il quitte le PS après l'accord validé ce jour avec La France insoumise.

Dans une interview accordée à La Manche Libre, l'ancien Premier ministre et ex-maire de Cherbourg avait fustigé cet accord trouvé plus tôt dans la journée entre les deux partis de gauche.

«J'ai quitté le Parti socialiste en désaccord avec l'alliance passée avec le parti de Jean-Luc Mélenchon», a déclaré Bernard Cazeneuve, évoquant «une formation politique, La France Insoumise, dont j'ai eu à subir la violence, l'outrance des positions, les insultes aussi quand j'étais au gouvernement, notamment lorsque s'est produite la mort de Rémi Fraisse», un militant écologiste mort lors d'une manifestation en 2014, alors qu’il était ministre de l'Intérieur.

«J'ai aussi une conception nette et ferme de la laïcité, de la République», poursuit-il, «qui interdit toute convergence avec ceux dont la pensée sur ces questions est plus qu'ambigüe». Le dernier chef de gouvernement (2016-2017) de François Hollande invoque enfin une «hostilité ancienne de la LFI au projet européen».

Bernard Cazeneuve considérait cette perspective d'accord comme un «reniement de nos convictions et l'oubli de nos réalisations, un manquement à notre histoire, un renoncement à l'avenir», avait-t-il déclaré dans un message posté sur Facebook.

«Parce que je suis fidèle au socialisme républicain et que je le resterai, je ne pourrai, en conscience et en responsabilité, demeurer dans le parti dont les dirigeants auront oublié ce qui le fonde et perdu leur boussole», avait expliqué l’ancien pensionnaire de Matignon.

«sans consultation des adhérents»

Après son départ du PS, Bernard Cazeneuve espèrait la création d'une nouvelle formation : «Il appartient aux socialistes, encore et toujours, de reconstruire cette force qui doit redevenir le pilier de l'alternance à laquelle nos électeurs aspirent et que mérite notre pays».

Pour lui, «en politique, la défaite n'explique pas tout ni ne peut tout justifier». L'ancien ministre de l'Intérieur a critiqué «les actuels dirigeants du Parti socialiste qui ont engagé, sans consultation des adhérents, une négociation avec LFI», «alors que le parti de Jean-Luc Mélenchon a combattu sans répit le Parti socialiste».

Selon l’ancien Premier ministre de François Hollande, son parti devait faire le «choix de la dignité» pour les législatives : «Se présenter devant les électeurs fiers de nos valeurs et sous nos couleurs au premier tour, en vue de nous rassembler avec les autres formations de la gauche républicaine et les écologistes au second».

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