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Nuit Blanche 2016 : les 10 installations incontournables

L'artiste Pierre Delavie proposera une installation en trompe-l'oeil sur la façade de la Conciergerie. [Courtesy : Pierre Delavie]

La Nuit Blanche 2016 se tiendra samedi 1er octobre. Six parcours nocturnes seront proposés, parsemés de nombreuses animations et installations artistiques. Direct Matin a sélectionné pour vous les 10 meilleurs plans. 

Bal électro futuriste by We Love Art

Le collectif We Love Art, à l'origine des festival Peacock Society et We Love Green, a vu grand pour cette Nuit Blanche. Pour la première fois de sa longue histoire, le Pont des Invalides se transformera en immense club électro à ciel ouvert, de 23h à 2h du matin. Aux manettes de ce «bal électro futuriste», on retrouvera les DJ Margaret Dygas et le duo islandais Kiasmos. On en prendra aussi plein les mirettes grâce à l'installation lumineuse intelligente «OX», conçue par l'artiste Romain Tardy avec The Abslout Company Creation. 

Crossing sur le Pont des Invalides de 23h à 2h, accès libre

Thimothée Toury et Minuit Une présentent «Horizon»

Retour vers le futur à la mairie du XIe arrondissement. Sa superbe salle des fêtes de style néoclassique accueillera samedi soir une installation lumineuse futuriste, pour un voyage lumineux virtuel inoubliable. Une expérience proposée par la start up Minuit Une, qui produit des dispositifs scéniques immersifs ultra spectaculaires, et qui a pour conçu pour l'occasion 20 pyramides virtuelles lumineuses traversées par de multiples faisceaux lumineux mis au point pas le concepteur lumière Timothée Toury. «Nouveaux horizons et nouvelles frontières, faux-semblant d’une ville rêvée, hallucinations enchanteresses et pièges vertigineux… gageons que ce voyage sera aussi faire perdre toute notion du temps au public» : la promesse des concepteurs de l'installation a de quoi faire envie. 

«Horizon» à la mairie du XIe arrondissement

24 heures de Live à la Fondation Louis Vuitton

La Fondation Louis Vuitton proposera 24 heures de live et d'animations dédiées à la poésie, de samedi 18h à dimanche 18h. Le marathon commençera avec l'enregistrement d'émissions de radio en direct du journal «Poésie actuelle». Parmi les temps forts de cette nuit, un concert «Nuit secrète avec Christophe», une intervention de l'artiste Orlan, ainsi que des projections de films, dont «Comment s'en sortir sans sortir» de Gherasim Luca et «Hotl Monterey» de Chantal Akerman. 

Fondation Louis Vuitton, de samedi 18h à dimanche 18H. 

La parade fluviale sur la Seine

La Seine verra défiler 30 bateaux décorés et animés depuis l’Hôtel de Ville et le Pont d'Arcole jusqu’au Pont Iéna et l’île aux cygnes. Comme l'a expliqué Jean de Loisy, directeur artistique de cette 15e édition, le fleuve a «été considéré comme une phrase. Et cette phrase, ce sont les 1000 histoires que Paris raconte». Le parcours reliera ainsi le Paris médiéval au «Paris de demain», hors de ses frontières, suivant la «quête amoureuse» de Poliphile, héros d'un roman italien du XVe siècle à la recherche de sa bien-aimée Polia. Les Parisiens pourront également admirer une oeuvre de l'artiste Anish Kapoor, un tourbillon dans la Seine installé au bout du square du Vert-Galant. 

Parade fluviale sur la Seine, de l'Hôtel de Ville à l'île des Cygnes, toute la nuit.

Art 42, musée du street Art

L'école 42, fondée par Xavier Niel, inaugure à l'occasio de cette Nuit Blanche un musée du street art alimenté par l'impressionante collection de Nicolas Laugero Lasserre. Banksy, Jef Aérosol, JR, Invader, Blu, mais aussi Ernest Pignon-Ernest et Levalet, toutes les stars du mouvement seront représentées. Au total, ce sont près de 150 oeuvres qui seront exposées librement au public. 

Art 42 à l'école 42, 96 Boulevard Bessières (17e)

Le crazy Horse dans les jardins du Petit Palais

Maison emblématique du cabaret à la française, sans vulgarité ni filles faciles, le Crazy Horse célèbre cette année ses 65 ans. L’occasion pour la Nuit Blanche d’embarquer la troupe des Champs-Elysées en extérieur. Dans les jardins du Petit Palais, à deux pas de l’établissement réputé pour ses mises en scène au cordeau, les danseuses athlétiques peupleront le décor 1900, en déshabillé langoureux, robes légères et volantées, hauts talons qui élancent la silhouette...

Comme pour consoler le héros de la nuit, le fictionnel Poliphile, les filles joueront les néréides consolantes près du bassin central ou le long du pont Alexandre III, ce joyau de la fin du XIXe, avec ses candélabres de bronze, sculptures de lion et génie des eaux. Chuchotant aux oreilles les plus curieuses des spectateurs des mots interdits, elles évolueront dans des jeux de lumières soignés, comme des apparitions sensibles et chimériques.

«Muses» du Crazy Horse, Jardins du Petit Palais, avenue Winston Churchill (8e). De 20h à 1h.

Pierre Delavie sur la façade de la Conciergerie

Il faut imaginer Poliphile, le héros romantique de cette Nuit Blanche, chercher vers l’île de la Cité Polia, la nymphe qui l’obsède et qu’il rêve de saisir. Brutalement, saisi, il s’immobilise. Ni lui ni les spectateurs qui longeront le Palais de justice n’auront pourtant d’hallucination : c’est bien l’œuvre de Pierre Delavie, plasticien farceur aimant valoriser les trompe-l’œil, qui transforme le paysage. Déjà remarqué pour avoir déformé des immeubles ou le Grand Palais à Paris et détourné la Canebière à Marseille, Delavie s’attaquera demain à la façade de la Conciergerie, chef-d’œuvre gothique du XIIIe siècle.

Le bâtiment semblera avoir été mis sans dessus dessous, comme si les tours taillées dans la pierre et l’eau fraîche de la Seine se confondaient étrangement. Un clin d’œil à la crue qui a frappé Paris à la fin du mois de mai autant que la mise en scène d’une chimère, ce mal qui frappe si souvent les amoureux. L’ensemble, qui promet d’être aussi déstabilisant qu’envoûtant, sera également visible depuis le quai de la Mégisserie, qui borde la place du Châtelet.

«Cote 15,28 : l’amour déborde» de Pierre Delavie, Facade de la conciergerie, 2, boulevard du Palais (1er). De 19h à 7h.

Un monolithe à la Rotonde Stalingrad

La Rotonde Stalingrad ouvrira ses portes de 21h à 6h du matin, proposant aux visiteurs d'admirer les oeuvres de plusieurs artistes, accompagnées par des DJ Sets. Matthieu Poli, proposera notamment de découvrir son monolithe recelant un dispositif holographique, alors que Olivier Bemer, Quinzequinze, Romain Cieutat et Studio Fables offriront aux Parisiens d'admirer leurs oeuvres visuelles interactives. 

Rotonde Stalingrad (19e), de 21h à 6h

Lydie Arickx à la Conciergerie

Depuis le 9 septembre, Lydie Arickx a investi la Conciergerie pour une expérience évolutive : peindre, durant un mois jour pour jour, une fresque de 120 m2, joyeux mélange de corps dansants, de fantaisies troubles, de paysages changeants... Le public peut venir chaque jour l’observer au travail sous les colonnes séculaires qui donnent au bâtiment cette solennité qui impressionne. A l’occasion de la Nuit Blanche, l’artiste réputée pour s’être frottée à de grands formats de toile, continuera sa tâche en soirée, de 19h à minuit. L’occasion de scruter un processus créatif à l’œuvre. Dès 18h, on pourra aussi admirer, dans la chapelle expiatoire attenante, ses sculptures en ciment, ses dessins sur papier carbone, ses pâtes de verre de cristal...

«Oublier qu’on peint...» de Lydie Arickx, La Conciergerie, 2, boulevard du Palais (1er). De 18h à minuit.

Alain Flesicher sur le pont de Bir-Hakeim

Le visage porté par des traits fins, le regard droit, la chevelure lâchée, les lèvres charnues... Qui est cette apparition voluptueuse qui nous fixe et nous toise sur le pont de Bir-Hakeim ? Le plasticien, cinéaste et vidéaste Alain Fleischer, directeur du Fresnoy, le studio national des arts contemporains, fait surgir un hologramme de femme, projeté sur un immense ventilateur fixé en hauteur. Inspirée d’un projet de 1979, l’œuvre ranime l’âme de la sensuelle Scarlett O’Hara, l’héroïne d’"Autant en emporte le vent", le roman tendre de Margaret Mitchell qui reçut le prix Pullitzer en 1937.

Les visiteurs pourront toute la nuit se promener sous son regard envoûtant, en serpentant entre les colonnades métalliques qui supportent le viaduc ferroviaire, observant la Seine bordée par les réverbères. L’installation, au romantisme cinégénique, formera un clin d’œil à la deuxième moitié du XXIe siècle : c’est en 1861 que Scarlett O’Hara s’amouracha de Rhett Butler et en 1878 que la passerelle, transformé en pont en 1905, fut initialement édifiée.

«Autant en emporte le vent» d’Alain Fleischer, Pont de Bir-Hakeim (15e). De 20h à 7h.

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