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Union européenne : pour chaque refus de demande d'asile, un état membre devra verser 250.000 euros

Camps de migrants et de réfugiés près du village d'Idomeni à la frontière gréco-macédonienne, le 4 mai 2016 [TOBIAS SCHWARZ / AFP] Camps de migrants et de réfugiés près du village d'Idomeni à la frontière gréco-macédonienne, le 4 mai 2016 [TOBIAS SCHWARZ / AFP]

La Commission européenne a proposé mercredi d'instaurer "une contribution de solidarité" pour tout pays refusant la répartition automatique des demandeurs d'asile dans l'UE, qui s'élèvera à 250.000 euros par personne, dans le cadre d'une révision du règlement Dublin.

Cette somme de 250.000 euros sera versée au pays qui accueillera une personne à la place de l'Etat membre refusant les demandeurs d'asile, a expliqué l'exécutif européen, en présentant une révision du règlement de Dublin qui fait le plus souvent peser sur le pays de première entrée la responsabilité d'une demande d'asile.

"Dublin ne fonctionne pas car les pays en première ligne sont laissés seuls avec leur problème. Cela ne fonctionne plus (...), il faut partager le fardeau", a plaidé le vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, lors d'une conférence de presse à Bruxelles.

1,25 million demandes en 2015

L'afflux migratoire massif qu'a subi l'UE, avec plus de 1,25 million de requêtes déposées en 2015 principalement par des Syriens, des Afghans ou des Irakiens fuyant la guerre et l'insécurité, ont mis en évidence les lacunes de règles actuelles, qui ne sont plus vraiment appliquées de fait sur le terrain.

Rome et Athènes, en première ligne, mais aussi l'Allemagne, l'une des destinations les plus recherchées par les migrants, en ont ouvertement dénoncé l'injustice ces derniers mois. Le nouveau système va établir automatiquement quand un pays fait face à un nombre disproportionné de demandes d'asile par rapport aux autres pays de l'UE, a expliqué mercredi la Commission, en présentant ce mécanisme, qui devra encore être accepté par les Etats membres et le Parlement européen.

Chaque pays de l'UE se verra ainsi attribué un quota de répartition de référence théorique (exprimé en pourcentage des demandes d'asile dans l'UE), prenant en compte sa taille et son PIB, mais aussi les efforts qu'il fait déjà pour accueillir des demandeurs d'asile depuis des pays tiers.

Si un afflux massif de demandeurs d'asile dans un pays a pour conséquence qu'il fait face à plus de 150% de son quota de référence, le "mécanisme d'équité" serait déclenché, entraînant automatiquement des obligations d'accueil des demandeurs d'asile dans les pays qui sont eux en dessous de leur quota de référence.

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