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Turquie : une Franco-tunisienne tuée dans l'attentat d'Istanbul

La police et les secours sont à l'oeuvre à proximité de la discothèque frappée par un attentat, le 1er janvier 2017 à Istanbul. [YASIN AKGUL / AFP]YASIN AKGUL / AFP

Au moins 39 personnes, dont 16 étrangers, ont été tuées et 65 blessées dans la nuit de samedi à dimanche dans une fusillade contre une célèbre discothèque d'Istanbul (Turquie). Plusieurs centaines de personnes y fêtaient le réveillon du Nouvel An. 

Une ressortissante franco-tunisienne a été tuée avec son époux tunisien a indiqué ce dimanche le ministre des Affaires Etrangères Jean-Marc Ayrault alors qu'au moins trois Français figurent parmi les blessés. Aussi le parquet de Paris a ouvert une enquête. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a qualifié cette attaque «d'attentat visant à semer le chaos». Le suspect est toujours en fuite et est activement recherché.

L'attaque

A 01h15 dimanche (22h15 GMT samedi), un aissaillant armé d'un fusil d'assaut surgit devant la boîte de nuit Reina, au coeur d'Istanbul, et ouvre le feu sur les personnes qui se trouvent devant l'entrée, selon le gouverneur d'Istanbul Vasip Sahin.

Après être entré dans la discothèque, l'assaillant tire au hasard sur la foule, tuant au moins 39 personnes, dont 16 étrangers, et faisant 65 blessés, selon le ministre de l'Intérieur Süleyman Soylu.

"D'une façon sauvage et impitoyable, il a mitraillé des personnes qui étaient simplement venues célébrer le Nouvel An", a déclaré M. Sahin. Selon la chaîne d'information NTV, plusieurs personnes ont plongé dans le Bosphore pour échapper aux coups de feu.

Trois Français ont été blessés dans cet attentat, a annoncé le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault, qui condamne cette "lâche et odieuse attaque". "Nous sommes en contact avec les autorités turques qui sont en train de procéder à l'identification des corps.

A ce stade, nous déplorons trois blessés de nationalité française", souligne le ministre dans un communiqué, sans donner plus de détails sur l'état de santé de ces ressortissants.

A lire aussi : Turquie : une attaque dans une discothèque d'Istanbul fait au moins 39 morts 

L'assaillant

Le ministre de l'Intérieur Süleyman Soylu a déclaré que "le terroriste" était toujours recherché par la police, semblant indiquer qu'il n'y avait qu'un seul assaillant.

Les médias turcs avaient dans un premier temps fait état d'"au moins un" tireur déguisé en père Nöel. Des témoins cités par l'agence de presse Dogan ont rapporté l'avoir entendu s'exprimer en arabe, mais cela n'a pas été confirmé par les autorités.

Le lieu

Le Reina est une emblématique discothèque d'Istanbul, située à Ortaköy, un quartier du district de Besiktas, sur la rive européenne de la ville.

Selon Dogan, elle accueillait au moins 700 personnes venues célébrer le passage à la nouvelle année. Le Reina, discothèque huppée où les entrées sont filtrées, est située à quelques centaines de mètres de l'endroit où avaient eu lieu les célébrations officielles du Nouvel An, au bord du Bosphore.

Le contexte

L'attaque n'a pas encore été revendiquée, mais la Turquie a été la cible de nombreux attentats atribués à Daesh ou liés à la rébellion séparatiste du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui ont notamment frappé Istanbul et Ankara.

Pourtant, après une année 2016 sanglante, les autorités turques étaient sur leurs gardes en ce jour de réveillon et 17.000 policiers avaient été déployés en ville. Membre de la coalition internationale qui combat Daesh en Syrie et en Irak, la Turquie a déclenché en août une offensive dans le nord de la Syrie pour repousser les jihadistes vers le Sud, mais aussi les milices kurdes syriennes.

Des rebelles syriens soutenus par l'armée turque assiègent depuis plusieurs semaines la ville d'Al-Bab, un fief de Daesh dans le nord de la Syrie. En réaction à ces opérations militaires, Daesh a à plusieurs reprises menacé d'attentats la Turquie, devenue une des principales cibles des jihadistes.

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