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Le Salvador bannit l'exploitation des mines à métaux

«Non aux mines, oui à la vie» scandaient des manifestants mercredi.[Marvin RECINOS/AFP]

Mercredi 29 mars, le Salvador est devenu le premier pays à choisir d'interdire définitivement l'exploitation des mines de métaux sur son sol afin de ne pas polluer davantage ses eaux.

Désormais, avec 69 députés sur 84, plus aucun permis ne sera accordé aux entreprises pour exploiter des mines de métaux. Celles en cours d'exploitation ne seront, en revanche, pas fermées.

Plus petit pays d'Amérique Centrale, le Salvador a également les eaux les plus polluées du continent, juste derrière Haïti. Selon un rapport de 2013 d'Oxfam, confédération contre les injustices et la pauvreté, «90 % de la surface de l'eau est polluée» dans le pays.

L'exploitation des mines de métaux requiert, en effet, l'utilisation de certains produits toxiques, comme le cyanure, utilisé pour extraire de l'or et de l'argent. Des produits qui polluent les nappes phréatiques, et par extension l'environnement autour.

Une bataille commencée depuis longtemps

«La législature salvadorienne a voté pour l'eau et non pour l'or», titre un article de MiningWatch Canada, groupe canadien luttant pour le respect de l'environnement. «69 votes ont eu raison de l'or et l'argent ! Non aux mines de métaux !», tweetait ainsi un député du Salvador, le 29 mars.

Ce combat remporté mercredi fait suite à une série de petites batailles à propos de l'exploitation minière dans le pays. Le Salvador s'est battu pendant plusieurs années contre la compagnie canadienne Pacific Rim Mining. Le pays refusait que l'entreprise exploite une part des mines du nord de l'Etat.

La Banque mondiale a penché en faveur du Salvador en octobre 2016. La compagnie minière doit verser huit millions de dollars au pays.

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