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Londres aurait œuvré pour infléchir l’accord sur le climat

Theresa May accompagnée de Donald Trump lors du G7 à Taormina.[JONATHAN ERNST / POOL / AFP]

Des documents révélés par Greenpeace Energydesk démontrent que la Grande-Bretagne a tenté de modifier les objectifs de l’Europe fixés par l’accord de Paris lors du G7 à Taormina.

Selon ces documents, Londres aurait essayé de rendre la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la baisse des coûts pour les consommateurs volontaires, plutôt qu’obligatoires, comme le préconise l’Europe. Les Britanniques proposaient également de fixer la part de l’augmentation de l’efficacité énergétique à 27% au lieu de 30% d’ici à 2030.

Un autre document révèle que Londres demandait également que les états membres de l’Union Européenne attendent la date de 2030 pour entamer une progression dans le domaine des énergies renouvelables, les condamnant à attendre des décennies avant d'agir.

Suite à ces révélations et à l’absence de prise de position face au président américain climato sceptique, la première Ministre Theresa May a été accusée d’être la «taupe» de Donald Trump en Europe par Barry Gardiner, secrétaire du shadow International Trade et membre du parti travailliste britannique.

«Après le G7, le monde entier pensait que six pays poursuivaient les objectifs fixés par l’accord de Paris. Seule l’Amérique était en dehors du groupe. Mais les documents qui ont fuité montrent que ce n’est pas le cas, et que Donald Trump a une taupe en Europe, qui n'est autre que le Royaume-Uni», a-t-il affirmé lors d’un entretien au Independent. Il a ajouté que les changements proposés étaient «importants» et «ridicules», et consistaient à «s'écarter totalement du fait que Paris ait fixé des objectifs clairs».

Pour Jonathan Gaventa, directeur de l'organisation environnementale E3G, les actes de la Grande-Bretagne sont difficiles à comprendre, étant donné que les mesures seront mises en place après le Brexit : «Cette odeur d’obstruction», a-t-il déclaré à Greenpeace Energydesk. «Le Royaume-Uni se met à dos des pays qui devraient être ses alliés».

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