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Dix endroits totalement déconseillés pour les vacances

Serpents de l'île de Queimada Grande Au large du Brésil, l'île de Queimada Grande est infestée de serpents, qui comptent parmi les plus venimeux de la planète[Wikipedia]

Il est parfois difficile de choisir sa destination. Si la planète regorge de merveilles, il existe des coupe-gorges aux quatre coins du monde, parfois invisibles à l'oeil nu.

Voici donc une sélection de dix destinations formellement déconseillées pour les vacances, à l'usage de tous ceux qui ne souhaitent pas mourir brutalement à l'autre bout du monde, que cela soit d'une morsure de serpent, d'un mortier sur la tête, d'une surdose de radioactivité, ou encore de la main d'un narcotrafiquant. 

Queimada Grande, au Brésil

Ceux qui cherchent une petite île vierge de tout être humain sur laquelle se reposer pendant leurs congés d’août devraient éviter à tout prix celle de Queimada Grande, au large du Brésil. Certes, ce bout de paradis est loin de l’effervescence touristique, mais il est en fait très densément peuplé… de serpents. Grande de 430 000 mètres carrés (43 hectares), l’île abrite un nombre incroyable de reptiles rampants. Tenter de l'explorer en les évitant relève de la mission impossible : ces carnivores sont au nombre de 1 à 5 par mètre carré et appartiennent tous à la même espèce, considérée comme l’une des plus venimeuse du monde. D’ailleurs, aucun être humain ayant été mordu n’a survécu assez longtemps pour être transporté à l’hôpital.

Atoll de Bikini, aux Iles Marshall

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Photo : Wikipedia

Eau turquoise, plages de sable blanc, végétation luxuriante et absence de signalement d’invasion de serpents. En apparences, Atoll (Iles Marshall) semble être un archipel de choix pour se détendre l’été. En apparences seulement, car dans la réalité, cet ensemble d’îles est inhabitable. Découvert en mars 1946, il a rapidement été évacué de toute sa population indigène pour servir au gouvernement américain. Durant les 12 années ayant suivi sa découverte, ce lieu a servi de terrain à 67 expériences nucléaires – expériences qui ont rayé trois îlots de la carte et installé une radioactivité ambiante. Après plusieurs tentatives de réhabilitation, l’île a finalement été décrétée comme inapte à héberger la vie humaine en 1998, par l’Agence internationale de l’énergie. A vrai dire, il est aujourd’hui possible d’y faire un tour, mais à condition de s’abstenir de manger les produits de l’île (fruits et légumes notamment) et d’en boire l’eau (nappes phréatiques polluées). Ah, et à condition aussi de signer aux autorités une décharge indiquant que l’on renonce à toute poursuite en cas de cancer.   

Côte ouest du Mexique

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Photo : Darvin Santos / Pixabay

Paysages, zones urbaines démesurées, soleil et vie bon marché ; le Mexique a plus d’un argument touristique dans son sac. C’est sans compter sur l’explosion de violence auquel le pays fait face, essentiellement à cause des cartels de la drogue. En 2016, 23.000 victimes d’homicides intentionnels ont été recensées, un taux s’approchant de celui en zones de conflits armés. En mai, le Mexique a enregistré un record d’homicides avec 2.186 meurtres, selon des données officielles. Cette zone de non-droit s’étend sur tout l’ouest du pays, de l’Etat de Guerrero (sud-ouest) où 216 morts ont été recensés en mai, à la Basse-Californie (nord-ouest), jusqu’alors plutôt épargnée, en passant par le Sinaloa et le Chihuahua (au nord). Depuis le début de la guerre lancée par le gouvernement contre les cartels, les violences ont fait plus de 200.000 morts et disparus dans le pays.

L'Irak et la Syrie

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Photo : LOUAI BESHARA / AFP

Ceux qui prévoient de consacrer leurs vacances à aller admirer les joyaux architecturaux et archéologiques du Moyen-Orient partent avec une bonne intention, mais ont sans doute loupé quelques épisodes. De grandes parties de la Syrie et de l’Irak ont été ravagées par un conflit armé entre les jihadistes radicaux de Daesh et la coalition internationale, et cette pluie ininterrompue de bombes a emporté plusieurs pages de l’histoire dans son sillage. Quand bien même Palmyre serait encore debout, mieux vaut éviter totalement la zone. En six ans, le conflit syrien a fait quelques 500.000 morts et 12 millions de déplacés.

Fukushima, au Japon

A priori, il y a peu de raisons d'avoir envie de passer ses vacances à Fukushima. Et c’est tant mieux, car la ville japonaise, théâtre d’une catastrophe nucléaire en 2011, est actuellement la zone la plus radioactive de toute la planète. Le scientifique Derek Muller, qui a fait un tour du monde des zones radioactives, a mesuré une dose d’irradiation de 10 microSievert par heure dans la localité, sans s’être trop approché du réacteur. C’est bien plus que la dose maximale recommandée pour un Français, fixée à 1 microSievert… par an.  

Le désert de Danakil, entre l'Erythrée et l'Ethiopie

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Photo : Capture d'écran YouTube - Super Interesting Documentaries

Situé à la frontière entre l’Erythrée et l’Ethiopie, le désert de Danakil est sans doute l'un des endroits les plus fascinants de la planète pour les géologues, mais c’est aussi l’un des plus inhospitaliers. Découvert dans les années 1930 par l’explorateur Wilfred Thesiger qui l’a baptisé «territoire de la mort», le Danakil réunit des conditions extrêmes. En plus des températures qui peuvent atteindre 58° Celsius, on y trouve des vasques d’acide sulfurique bouillant, des gaz toxiques, et des volcans actifs particulièrement dangereux. Il est toutefois possible de survivre dans la Danakil, à l’image des mineurs qui vont y récolter de grandes quantités de sel, et un passage avec un guide expérimenté peut valoir le détour pour les plus aventureux.

Le Lac Tchad

A la frontière entre le Tchad, le Nigéria et le Cameroun, le Lac Tchad voit sa superficie fondre à cause de la sécheresse, passant de 25.000 kilomètres carrés en 1973 à 2 000 kilomètres carrés aujourd’hui. Avec lui, c’est tout un écosystème qui disparaît à petit feu, laissant les régions dépendantes du lac (pêche, activités agricoles…) dans un état de grande instabilité. Pas moins de 7 millions d’êtres humains y vivent actuellement sous la menace de la famine. En conséquence, le terrorisme se multiplie dans la région, notamment sous la bannière de Boko Haram, particulièrement actif au nord-est du Nigéria.

La Somalie

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Photo : AMISOM Public Information / Flickr

Malgré son emplacement privilégié sur le Golfe d’Aden, la Somalie est loin d’être une destination de vacances privilégiée, au point que la diplomatie française en déconseille fortement l’accès à ses concitoyens. Et pour cause, la majeure partie du Sud et du Centre du pays est sous le contrôle d’Al Shabaab, groupe lié à al-Qaida, et toute entrée dans le territoire de la milice peut entraîner une mort immédiate. L’occupation d’Al Shabaab rend très dangereuse toute excursion dans le pays, même dans des villes contrôlées par le gouvernement, car le groupe terroriste tente de s’y asseoir. Attentats terroristes, guérillas, harcèlements, jets de grenades et voitures piégées sont un calvaire quotidien pour les habitants de la capitale, Mogadiscio. La Somalie est d’autant plus périlleuse que le danger vient également de la mer. Les gangs de pirates n’hésitent pas à s’attaquer aux étrangers (humanitaires et journalistes inclus) sur la terre, et aux navires marchands au large des côtes. Par ailleurs, le littoral du pays est particulièrement exposé aux déchets radioactifs abandonnés dans la mer par la mafia italienne pendant de longues années, ce qui rend l’eau locale très dangereuse à boire, même pour les habitants.

L'Afghanistan

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Photo : Wikipedia

Quinze ans après avoir été chassé du pouvoir par la communauté internationale, les Talibans continuent à se battre sans merci pour faire entendre leur loi. Ces groupes armés, qui prospèrent grâce au commerce de la drogue, enchaînent les attentats avec une fréquence particulièrement forte. Sur les six premiers mois de l’année 2017, 1.662 civils auraient été tués dans des violences. Un chiffre élevé, qui s’explique par une nouveauté toute récente, à savoir l’arrivée dans la région de Daesh, qui souhaite trouver son prochain territoire. L’Afghanistan est donc clairement déconseillé pour les vacances, mais cet avertissement est également valable pour son voisin pakistanais. Ce dernier, qui espère en partie voir les Talibans revenir au pouvoir afghan afin d’envisager une alliance, participe également à leur traque, et est en conséquence la cible d’attentats, moins nombreux toutefois qu’en Afghanistan.

El Salvador

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Photo : Gerson_rodriguez / Pixabay

L’Amérique centrale a beau offrir des paysages aussi idylliques qu’exotiques, elle reste la région du monde la plus meurtrière en termes d’homicides volontaires. Longtemps premier de ce morne classement (avec un taux de 90 homicides pour 100.000 habitants en 2013), le Honduras a désormais laissé le titre du pays le plus meurtrier de la planète à son voisin. En 2016, un total de 5.278 homicides ont été recensés au Salvador. C’est certes un grand pas (-20%) par rapport à l’année précédente, mais qui équivaut à un taux d’homicides volontaires de 80,94 pour 100.000 habitants dans le pays. A noter également les grands nombres de viols et de carjackings. 

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