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Qui sont les favoris pour le prix Nobel de la paix 2017 ?

La militante yazidie Nadia Murad (à gauche) et son avocate Amal Clooney font citées par les parieurs pour le prix Nobel de la Paix. La militante yazidie Nadia Murad et son avocate Amal Clooney font citées par les parieurs pour le prix Nobel de la Paix.[DON EMMERT / AFP]

Le prix Nobel de la paix 2017 sera remis vendredi 6 octobre. Quelque 318 candidatures ont été proposées au comité. 

Parmi ces nobélisables, des personnalités politiques, des membres de la société civile et des structures institutionnelles et associatives. La plupart sont déjà apparues dans les précédentes sélections. 

L'Union Américaine des Libertés civiles (ACLU)

Fondée en 1920 aux Etats-Unis pour «défendre et préserver les droits et libertés individuelles garanties à chaque personne dans ce pays par la Constitution et les lois des Etats-Unis», l'ACLU a joué un rôle majeur dans la défense des droits civiques et des militants anti-guerre du Vietnam dans les années 1960 et 1970. 

L'association est revenue sur le devant de la scène à la faveur de l'élection de Donald Trump. Après que ce dernier a instauré l'interdiction pour les ressortissants de sept mays à majorité musulmane d'entrer aux Etats-Unis, l'ACLU a déposé une plainte au nom de deux Irakiens, Hameed Khalid Darweesh et Haider Alshawi, bloqués à l'aéroport JFK de New York à cause de cette loi. 

Cette plainte a entraîné la suspension de la mesure par un juge, un revers majeur, même si temporaire, pour Donald Trump. 

Mohammad Javad Zarif et John Kerry

Alors que la menace atomique revient sur le devant de la scène internationale avec la Corée du Nord, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, et son ancien homologue américain, John Kerry, pourraient être choisis. Ils sont en effet les principaux artisans de l’accord visant à limiter le programme nucléaire de Téhéran au domaine civil. Ce choix enverrait un message fort au président Donald Trump, qui envisage de revenir sur ce texte, signé par son prédécesseur. 

Les Casques blancs syriens

C'est l'option favorisée par les bookmakers. Déjà cités l'an dernier, les «Casques blancs» sont les membres de la Défense civile syrienne, une organisation humanitaire formée pour porter secours aux victimes de la guerre dans les situations d'urgences. 

Composé de volontaires partis se former en Turquie à la fouille de décombres, à l'extraction de survivants et aux premiers secours, l'organisme intervient surtout dans les zones tenues par les rebelles, le régime syrien lui refusant l'accès à celles contrôlées par ses forces. 

Les Casques Blancs ont fait l'objet d'un documentaire, diffusé sur Netflix et récompensé aux Oscars en février dernier. 

Raif Badawi 

Ce blogueur saoudien, créateur en 2008 du site Free Saudi Liberals, est en prison depuis cinq ans, purgeant une peine de dix ans sans le moindre espoir de grâce, pour apostasie et atteinte à l'islam. 

Sur son blog, il plaidait pour la liberté d'expression, un Etat laïc, les droits des femmes et le respect mutuel entre musulmans, chrétiens et juifs. Son épouse Ensaf Haidar, installée depuis 2013 au Canada avec leurs trois enfants, mène une campagne internationale pour tenter de le faire libérer. 

Nadia Murad

Cette activiste irakienne de 23 ans, ancienne esclave sexuelle de Daesh, milite pour la reconnaissance des souffrances et le respect des droits des yazidis, une minorité religieuse particulièrement persécutée par le groupe jihadiste.

Certains parieurs l'associent dans leur pronostic à Amal Clooney, son avocate, qui est intervenue avec elle à la tribune des Nations unies. Le prix serait alors attribué à deux personnes, ce qui se produit quelques fois. 

Le pape François

Le pape Argentin s'est beaucoup impliqué dans la résolution des conflits depuis son arrivée au Vatican. Il a notamment œuvré pour le rapprochement américano-cubain, et pour le processus de paix en Colombie, où il s'est rendu en septembre.

François a également tenu un discours fort en faveur de la protection de l'environnement, à travers son encyclique Laudate si, ainsi que pour l'accueil des migrants. Deux enjeux d'actualité majeurs. 

Edward Snowden

L'informaticien, ancien employé de la CIA et de la NSA, est considéré comme l'un des premiers lanceurs d'alerte pour avoir divulgué des informations sur différents programmes de surveillance de masse. 

Inculpé pour espionnage et vol de biens gouvernementaux aux États-Unis, il réside actuellement en Russie, d'où il garde contact avec les médias anglo-saxons et reste actif politiquement. 

Angela Merkel

La chancelière allemande, qui vient d'obtenir un feu vert pour un quatrième mandat lors des élections fédérales du 24 septembre, est notamment saluée pour son engagement en faveur de l'accueil des migrants. 

Elle est également appréciée pour son implication dans l'Union européenne et sa défense des valeurs libérales et démocratiques. Après l'élection de Donald Trump aux Etats-Unis, elle a été présentée par certains médias comme nouveau «leader du monde libre».

Colin Kaepernick

S'il fait figure d'outsider, Colin Kaepernick est de plus en plus cité comme un nobélisable. Le footballeur américain est en effet à l'origine du vaste mouvement «bend your knee». Consistant à s'agenouiller lors de l'hymne américain avant les matches, en signe de protestation contre les violences policières dont sont victimes les noirs, il a pris de l'ampleur suite aux récents propos de Donald Trump qui a traité de «fils de p***» ceux qui le pratiquaient. 

Can Dündar 

Exilé à Berlin depuis un an, Can Dündar, l’ancien directeur de la rédaction du principal quotidien d’opposition turc, Cumhuriyet, est un symbole de la lutte contre les dérives autoritaires d’Ankara. Un temps incarcéré dans son pays pour avoir dénoncé les services secrets turcs qui livraient des armes à des jihadistes syriens, il est devenu la bête noire du président Recep Tayyp Erdogan. Il s'occupe désormais d'un site Internet destiné à faire entendre la voix des intellectuels en exil. 

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