Une roquette tirée depuis Gaza a touché une ville israélienne

Une roquette tirée depuis Gaza a touché une ville israélienne, et deux Palestiniens ont été tués lors de manifestations contre la reconnaissance par les Etats-Unis de Jérusalem comme capitale d'Israël.

Tirée depuis l'enclave palestinienne de Gaza, cette roquette a touché la ville de Sderot, vendredi soir, a annoncé l'armée israélienne sans préciser si elle avait fait des victimes. Il s'agit de la troisième roquette tirée vers Israël vendredi, après la décision du président américain Donald Trump mercredi de reconnaître Jérusalem comme la capitale d'Israël.

Selon la radio publique, la roquette n'a pas explosé et n'a fait aucune victime. Le service national d'ambulances a indiqué que ses infirmiers avaient pris en charge une quinquagénaire qui avait été choquée.

Deux Palestiniens tués lors de manifestations

Mahmoud al-Masri, 30 ans, tué à l'est de Khan Younès alors qu'il protestait près de la barrière de sécurité fermant hermétiquement les frontières d'Israël avec la bande de Gaza, est le premier Palestinien tué au cours des manifestations contre la décision américaine annoncée mercredi. Maher Attallah, un Palestinien de 54 ans, «blessé lors des heurts dans le nord de la bande de Gaza ce soir» est mort, a indiqué dans un communiqué le porte-parole du ministère de la Santé palestinien Achraf al-Qodra. 

«Jour de rage»

Les Palestiniens étaient appelés à Jérusalem, en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza à un «jour de rage». Ils ont par milliers affronté les soldats et policiers israéliens, des heurts qui ont fait des dizaines de blessés et deux morts.

L'ONU est «particulièrement inquiète des risques d'une escalade violente», a affirmé Nickolay Mladenov, coordonnateur spécial des Nations unies pour le processus de paix au Proche-Orient, lors d'une réunion en urgence du Conseil de sécurité à New York.

Vendredi soir, rapporte l'AFP, l'armée israélienne a indiqué avoir intercepté une roquette tirée de Gaza vers son territoire. Elle a répliqué en frappant des positions militaires du mouvement islamiste Hamas dans cette enclave palestinienne. 14 blessés étaient ainsi à déplorer, selon le ministère de la Santé palestinien à Gaza. L'armée a fait état un peu plus tard d'un nouveau tir de roquette de Gaza ayant touché le territoire israélien.

Après l'avoir évoqué à plusieurs reprises, le président américain, Donald Trump, avait annoncé mercredi 6 décembre que les Etats-Unis reconnaissaient Jérusalem comme capitale d'Israël. Un regain de tensions régionales avait fait suite à cette déclaration.

Une nouvelle intifada ?

Le président palestinien Mahmoud Abbas avait réagi dans la journée en déclarant que les Etats-Unis ne pouvaient plus jouer le rôle de médiateur de paix. «Par ces décisions déplorables, les Etats-Unis sapent délibérément tous les efforts de paix et proclament qu'ils abandonnent le rôle de sponsor du processus de paix qu'ils ont joué au cours des dernières décennies», avait indiqué le dirigeant à la télévision palestinienne.

Jeudi, Ismaïl Haniyeh, le chef du Hamas, qui se pose en champion de la lutte contre Israël, avait également critiqué le président américain, qualifiant sa décision de «déclaration de guerre» contre le peuple palestinien et les sites sacrés musulmans et chrétiens de Jérusalem. Le Hamas avait alors appelé à une nouvelle intifada.