Le mystère reste entier. Le responsable chargé par le gouvernement sud-coréen de piloter la régulation du Bitcoin et des cryptomonnaies a été retrouvé mort chez lui dimanche, a annoncé lundi un porte-parole du gouvernement.
L'agence de presse officielle Yonhap a dans un premier temps publié un communiqué indiquant que Jung Ki-joon, âgé de 52 ans, a été victime d'un arrêt cardiaque. Mais le porte-parole du gouvernement a fait savoir dans la foulée que la cause de sa mort restait inconnue, et qu'il était décédé dans son sommeil et que son coeur s'était arrêté de battre bien avant que son corps soit découvert. Une enquête a été ouverte pour déterminer la cause du décès.
Des collègues de Jung Ki-joon ont indiqué que ce dernier était particulièrement stressé ces derniers temps à cause de sa mission. Le Bitcoin est en effet une question particulièrement sensible en Corée du Sud, ou près d'un tiers de la population adulte a investi dans les cryptomonnaies. Près de 4,5% des transactions en Bitcoin ont ainsi été réalisées en Won, la monnaie coréenne, en 2017. Il s'agit ainsi de la monnaie nationale la plus utilisées pour échanger des cryptomonnaies après le Dollar, l'Euro et le Yen.
En janvier, des rumeurs selon lesquelles le gouvernement envisageait d'interdire les cryptomonnaies avaient entraîné une vague de protestations, obligeant Séoul à émettre un démenti officiel. Une pétition demandant la démission du ministre de la Justice, qui avait évoqué une interdiction avait même récolté plus de 200.000 signatures.
Sous le direction de Jung Ki-joon, la Corée du Sud semble désormais se montrer bienveillante envers les cryptomonnaies. Ce mardi, les autorités financières ont ainsi fait savoir qu'elles étaietn favorables à une «normalisation» des marchés.