Un système de notation va être mis en place par le gouvernement chinois. Des pénalités seront distribuées aux citoyens qui adopteront un mauvais comportement.
Un scénario digne de Black Mirror. Se voir refuser l'accès à un avion en raison de sa note personnelle n'est pas qu'une science-fiction. Ce sera prochainement une des mesures que la population chinoise va devoir subir.
Diffuser de fausses informations sur le terrorisme, fumer dans un wagon ou encore causer des troubles dans les transports feront partie des actes sanctionnés par des pénalités, selon le site de la Commission de réforme et du développement chinois.
Les «mauvais élèves» avec une note faible pourront ainsi se voir refuser l’accès à un train ou un avion pendant un an. Avec un système de crédit social, l’objectif du gouvernement est de connaître la fiabilité de ses citoyens et de se partager les informations de ces derniers.
Les employeurs qui n'ont pas payé l'assurance sociale et ceux qui n'ont pas payé leur dette ou amende seront également confrontés à ces pénalités, selon la déclaration.
«Jadis indigne de confiance, toujours restreint»
Cette décision est conforme au plan du président Xi Jinping visant à construire un système de crédit social, basé sur le principe du «jadis indigne de confiance, toujours restreint».
Ce système sera totalement opérationnel et obligatoire en 2020. Mais comme le relève Reuters, cette mesure semble déjà être mise en place dans le pays. En effet, début 2017, la Cour populaire suprême du pays avait déclaré lors d'une conférence de presse que 6,15 millions de citoyens chinois avaient été interdits de prendre des vols en raison de mauvaises conduites sociales.
Privilégier ceux qui ont des bonnes notes et à l'inverse désavantager ceux qui ont reçu des pénalités est une mesure déjà critiquée par beaucoup et perçue comme un «Big Brother chinois». Cette expression, apparue dans le roman de George Orwell en 1984, est utilisée pour qualifier les mesures instaurées par un gouvernement mettant en péril les libertés fondamentales et portant atteinte à la vie privée des populations.